Si la plupart sont des novices, ils ont tous une même ambition : pouvoir communiquer en langue des signes avec des personnes atteintes de surdité. Parmi eux, des membres d’association donc, mais également des parents d’enfants sourds. « J’attends de cette formation de pouvoir communiquer avec ma fille et notamment m’intégrer dans le monde des sourds, et peut-être pouvoir aider et être interprète plus tard », confie Maea Faua, mère d’une enfant atteinte de surdité.
« On apprend la langue des signes durant 40 heures. À la fin, ils auront un niveau assez correct, un niveau A2-B1. Cela veut dire qu’ils pourront s’exprimer, dire bonjour, avoir une conversation de base avec une personne sourde. Ils ne seront pas bloqués quand ils rencontreront une personne sourde. Et après, on pourra mettre en place une deuxième formation pour monter en compétence. Surtout, ils auront la culture sourde : ils comprendront le monde de la surdité, et cela va faciliter l’intégration et l’inclusion sociale et professionnelle des personnes sourdes » explique Sandrine Alfano, responsable de la formation, venue exprès de métropole.
En 2017, on comptait 628 adultes déficients auditifs selon la Cotorep et 116 élèves atteints de surdité en Polynésie.