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Tourisme à Bora Bora : tout un système mis à mal

Tourisme à Bora Bora : tout un système mis à mal

La fermeture des frontières inquiète… Privées de voyageurs, toutes les activités liées au tourisme sont suspendues. Prestataires, excursionnistes, artisans ou encore agriculteurs, sur la perle du Pacifique, où le tourisme est la principale ressource, c’est le chao… « Ça nous pose énormément de souci parce que les activités vont se réduire, je veux dire en terme de chiffre d’affaires. Les locaux nous apportent à peu près 15% de cette économie, et sans les touristes je pense que ça va être une situation un peu critique », estime Alexandre Matehaa, chauffeur de taxi.

Activités à l’arrêt complet ou partiel, trésorerie épuisée… Les acteurs du secteur comptent sur les aides annoncées par les autorités pour garder la tête hors de l’eau. « Ce sont plus des annonces pour les employés qu’il faut bien sûr préserver, mais au niveau des sociétés il y a encore quelque chose à faire. (…) Il faut quand même dire la vérité : 2019 a été une bonne année mais on a aussi investi de l’argent en pensant que 2020 serait encore meilleure. Et la pandémie est venue contrecarrer un peu les plans d’investissement que nous avions et c’est sûr que l’année 2020 a bouffé presque toutes les réserves que nous avions accumulées pour l’année 2019. À partir de demain (jeudi 4 février, NDLR), tous les véhicules seront à l’arrêt ainsi que les bateaux », annonce Patrick Mahuta, excursionniste.

Les artisans tentent de faire bonne figure. Pas toujours évident, lorsque leur activité n’est pas éligible aux aides… « Ce n’est pas juste que ceux qui ont la patente aient des aides et ceux qui sont dans les petites associations, on n’a rien du tout. On entend à la télé qu’il y en a pour ci et pour ça mais nous, on ne pense pas du tout à nous. Ce qu’on gagne c’est ce qui nous permet d’acheter ce qu’on mange tous les jours, aussi bien pour nos familles, pour nos enfants. On a des maris qui travaillent, d’autres qui ne travaillent pas. Alors ce qu’on gagner ce n’est vraiment rien du tout… » déplore Sodera Manutahi, artisane.

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Et cette situation devrait perdurer au moins 2 mois avant une éventuelle reprise que tous attendent.

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