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Un colloque pour mieux comprendre les évolutions de la cellule familiale au fenua

« Entre ‘Petite famille » et feti’i’ », c’est le nom d’un colloque qui s’ouvre, ce lundi, à l’Université de la Polynésie. Une conférence, animée par différents chercheurs, pour présenter les conclusions d’une enquête relative aux changements sociaux et aux évolutions de la cellule familiale au fenua. Car celle-ci a des spécificités qui lui sont propres. (photo d'archives TNTV)

Un colloque pour mieux comprendre les évolutions de la cellule familiale au fenua

Mieux comprendre les changements sociaux et les dynamiques familiales, c’est l’objet de l’étude menée par les chercheurs de la Maison des sciences de l’homme du Pacifique (MSHP) et par ceux de l’Institut national d’études démographiques (Ined), en partenariat avec l’Institut de la Statistique de Polynésie. Des organismes qui, depuis plusieurs années, mènent des travaux sur le sujet sans s’être concertés. Ils ont finalement décidé de les mettre en commun.

Pour la MSHP, c’est au travers d’un prisme sociologique que les études ont été menées. Point de départ de ces recherches : l’implantation du Centre d’expérimentation du Pacifique (CEP), dans les années 60.

« Le boom économique des années CEP a rendu possible le détachement entre la vie de famille et l’activité économique ou le travail. Avant, quand les gens vivaient du fa’apu et de la pêche, ils travaillaient en famille, pour la famille », explique Louise Protar, sociologue à la Maison des sciences de l’homme du Pacifique.

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Et celle-ci de poursuivre : « La plupart des gens vivaient dans une économie de subsistance. Avec le boom économique, c’est une ouverture des possibles. Ce que nos recherches montrent, c’est qu’on a aujourd’hui, en Polynésie, des familles qui sont extrêmement adaptables. Tout ça, c’est ce qui caractérise la famille polynésienne aujourd’hui ».

Quant à l’Ined, il avait mené la première enquête « famille » sur le territoire, en 2019 et a décidé d’approfondir ses recherches. Avec un axe central : les ménages complexes. Des familles élargies, composées de plusieurs personnes isolées et qui partagent le même domicile. Une caractéristique propre au fenua, selon Loïc Trabut, chercheur à l’Institut national d’études démographiques.

« Notre objectif, c’est de publier des résultats et de permettre à la société d’avoir une meilleure connaissance d’elle-même. Cette connaissance est ensuite disponible pour les étudiants, pour les acteurs politiques qui peuvent se saisir de ces questions. Ça permet de renseigner sur la famille contemporaine, aujourd’hui, et sur ses évolutions. Ça permet de mieux comprendre les besoins des familles et aussi de pouvoir faire des prospectives sur les besoins futurs de celles-ci », explique-t-il.

Très peu de travaux ont été réalisés sur ce sujet jusqu’ici, localement. La mise en commun des résultats des deux organismes pourrait faire émerger de nouvelles pistes de réflexion. Une restitution commune de ces travaux débute ce lundi, à l’Université, et pour 3 jours de colloque.

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