C’est le fruit de plus d’un an de travail. Le Schéma Directeur de la Jeunesse pour les 10 prochaines années a été entériné par les membres du CESEC. Il prévoit des actions pour le bien-être physique et mental des jeunes. Mais aussi d’assurer un parcours éducatif adapté à chacun. Et d’encourager l’engagement communautaire.
Si à l’heure actuelle, 50 millions de francs sont consacrés aux actions pour la jeunesse. L’enveloppe doublerait a minima dans un premier temps.
« A l’heure actuelle, nous fonctionnons avec un budget de 50 millions pour la jeunesse alors qu’à côté ça se chiffre à des millions et des millions. En 2025, 100 millions de francs, c’est onéreux, mais nous avons besoin de plus », a estimé Patricia Teriieraahaumea, corapporteuse du projet d’avis.
Faire du 20 novembre un jour férié : un vœu formulé par le gouvernement en conseil des ministres fin avril. L’étude du projet de loi était aussi au menu des membres du CESEC.
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Cette fois, le document est loin d’avoir fait l’unanimité. D’abord parce que la proposition de fixer Matari’i i Ni’a au dernier vendredi du mois de novembre, et pas forcément à la date du 20, pose questions, notamment en raison du Black Friday, susceptible de tomber à la même date.
Une suspension de séance a même été accordée au collège des salariés qui a obtenu que le projet d’avis soit scindé en deux. Si déclarer Matari’i i Ni’a férié le 20 novembre fait consensus, retirer le 29 juin de la liste des jours fériés divise.
« La première approche qui est plutôt économique. C’est-à-dire que préciser un jour plutôt que dire le dernier vendredi, ce qui va donner lieu à diverses interprétations. Un jour fixe, c’est bien », a indiqué Christophe Plée, membre du collège des entrepreneurs. « Après, il y a toutes les problématiques pour les conventions collectives à changer (…) Si ça vient en remplacement du 29 juin, nous, du côté patronat, on estime qu’il y a suffisamment de jours fériés dans l’année », a-t-il ajouté.
« Nous, on est pour la fête du Matari’i i Ni’a », a de son côté déclaré Patrick Galenon du collège des salariés, « je pense que pour fêter dignement cette fête-là, pourquoi pas que ce jour soit chaumé et férié. C’est l’idée que l’on donne au gouvernement. Si le gouvernement nous suit, parfait ».
« Nous ne voulons pas nous affronter aux patrons (…) et risquer une grève si les conventions sont dénoncées. On ne veut pas ça », a-t-il poursuivi.
Pour le membre fondateur de l’association Haururu, Yves Doudoute, malgré une quinzaine d’abstentions, ce projet d’avis est une avancée. « La première proposition était en 2004. J’espère que ce coup-ci, on va y arriver. 20 ans après », a-t-il appelé de ses vœux.
La question, si elle n’est pas tranchée en amont par le gouvernement, devrait également être débattue à l’Assemblée. Plusieurs membres du CESEC alertent aussi sur des délais qu’ils estiment un peu courts pour une application dès 2025.