Une cérémonie a marqué le lancement du projet d’aménagement du patio du musée de Tahiti et ses îles ce vendredi matin. Une première plante a été symboliquement mise en terre : il s’agit uha’eha’a, une plante basse choisie pour sa richesse, évoquant des notions d’humilité et de respect, des valeurs fondamentales dans la culture polynésienne. Dans le cadre des 40 ans de la création officielle du Musée de Tahiti et des Îles et après 37 années d’existence, ses jardins s’apprêtent à retrouver un nouveau souffle, avec une première étape consistant en la rénovation végétale du patio. Cet espace va connaître une valorisation végétale par des plantes dites basses (lianes, fougères, herbacées, arbrisseaux et arbustes) des plantes utilitaires (thérapeutiques, alimentaires, ornementales, cosmétiques). Cette valorisation de la végétation basse va aussi permettre de promouvoir les cultures traditionnelles et de favoriser la réémergence de savoir-faire ancestraux. Le futur patio a été baptisé Les jardins de Ätea. Des supports de communication seront réalisés dans trois langues (Français, Anglais et Tahitien). Les plantes sont présentées avec leurs noms vernaculaire, scientifique, leurs famille, type biologique, le statut biogéographique ainsi que les utilisations qui en sont faites. C’est ensuite l’ensemble du site de Hiti qui sera prochainement valorisé. Le parc du musée sera rebaptisé Les jardins de Hiti, en référence à l’origine de l’appellation Tä-hiti. De plus, un unu de 7 mètres de hauteur sera érigé à l’entrée du musée pour affirmer le caractère sacré des Jardins de Hiti, ce site étant autrefois le lieu de résidence des Ari’irahi de Punaauia. Enfin, les pierres dressées du marae Vai’ötaha et les pierres taillées des murs du marae Taputapuätea seront valorisées pour rappeler leur illustre passé.