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Un syndicat pour du café de qualité en Polynésie française

Le café, or noir de la Polynésie, ça, c’était avant la mise en place du centre d’expérimentation du Pacifique. Depuis, il n’a cessé de perdre sa valeur marchande. Aujourd’hui, plusieurs torréfacteurs et producteurs sont prêts à reprendre les choses en main en créant un syndicat. Objectif : une meilleure qualité du café made in fenua et le retour sur le marché international.

« On a été obligé d’importer le café le parce qu’en 1960, on exportait du café, raconte Christophe Trebouta, membre du bureau du tout nouveau syndicat polynésien du café. On sait très bien que la consommation du café en Polynésie, tout cumulé, le moulu, le vert, le soluble… C’est à peu près 800 – 900 tonnes. Aujourd’hui, on fait 5 tonnes. Voilà ce qu’il y a à travailler. Ça ne va pas se faire en 2 ans évidemment, ça va se faire sur 30-40 ans. Mais, si tout le monde, c’est pour ça qu’on recherche des agriculteurs, on essaye avec la DAG d’avoir des aides avec le Pays, si tout le monde comprend l’intérêt, je pense que ça peut aller un petit peu plus vite que sur 30 ans. »

C’est dans une pépinière à To’ahotu, que Romain Borie, ingénieur agronome, soigne les plants de caféier. Son rôle : apporter des solutions en agriculture biologique, mais pas seulement. « Le café, lui, aime bien être planté en forêt. On apporte ici les techniques d’agroécologie de base, mais on incorpore aussi tout l’art de l’agroforesterie. » 

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650 plants de café ont été mis en terre cette semaine à Afa’ahiti. Pascal Mati, ancien maraîcher, a décidé de se lancer dans l’aventure. Même si le projet est en phase de test, il fonde tous ses espoirs sur cette nouvelle activité, accompagné par le syndicat et le Pays.

« Ce n’est pas plus compliqué que le maraicher, c’est quasiment pareil. Il n’y a pas de secret. Après moi, je ne jure que par le compost. C’est vraiment quelque chose qui fonctionne très bien. J’ai l’impression que d’ici l’année prochaine, ça va monter en fleur. Apparemment ce sont des variétés précoces que je ne connais pas du tout. C’est une variété qui s’est adaptée à notre climat. » 

La création du syndicat permettra de structurer et dynamiser le secteur, mais elle permettra aussi « de rassembler les torréfacteurs de Tahiti et de créer du lien entre les transformateurs, les torréfacteurs et les producteurs de café, que ce soit sur Tahiti, mais aussi dans les îles« , explique estime Tetia Peu, responsable de la filière du café à la direction de l’agriculture.

Les futurs adhérents devront garantir de la qualité de leur produit en permettant de retracer l’origine du grain. La charte du syndicat polynésien du café favorise l’équité, la transparence et la valorisation des producteurs.

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