Agriculture, menuiserie, métallurgie… Ce sont quelques-uns des corps de métier qu’ont pu découvrir quatre adolescents suivis par la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ). Depuis octobre, ces jeunes délinquants ont intégré le point d’accueil créé au sein du CJA de Teva i Uta, rejoignant les 20 élèves qui y étudient.
Tous ont eu très tôt affaire à la justice pour des faits de violence. Et tous ont le même parcours social et scolaire avec une déscolarisation précoce aux alentours de la classe de 5e. Mais grâce à ce dispositif, ils retrouvent petit à petit le respect des horaires et des objectifs de vie.
« Mon comportement et mon attitude ont changé quand je suis venu au CJA », confirme l’un d’entre eux, qui sait désormais qu’il souhaite devenir mécanicien.
Tous ont eu très tôt affaire à la justice pour des faits de violence. Et tous ont le même parcours social et scolaire avec une déscolarisation précoce aux alentours de la classe de 5e. Mais grâce à ce dispositif, ils retrouvent petit à petit le respect des horaires et des objectifs de vie.
« Mon comportement et mon attitude ont changé quand je suis venu au CJA », confirme l’un d’entre eux, qui sait désormais qu’il souhaite devenir mécanicien.
> Un accompagnement pré-professionnel
Dans le fa’a’apu, ces adolescents motivés apprennent le métier de Jean-Baptiste Tavanae. Ce jeune agriculteur bio n’a pas hésité à mettre ses compétences à contribution, « parce que c’est vraiment un moyen de pouvoir les encadrer et leur apprendre », confie-t-il. « Par rapport au côté professionnel aussi c’est un plus, car maintenant ils savent qu’après l’école, ils peuvent créer leur entreprise. »
À côté des cours pratiques, ces jeunes bénéficient également de cours de remise à niveau.
« Nous nous situons dans le pré-professionnel, explique le directeur du centre, Daphnis Poroi. Nous accompagnons ces jeunes-là dans la préparation pour l’entrée dans un lycée professionnel qui est la voie la plus classique pour eux, mais aussi dans le retour vers une voie générale qui est possible, vers le collège par exemple. »
À côté des cours pratiques, ces jeunes bénéficient également de cours de remise à niveau.
« Nous nous situons dans le pré-professionnel, explique le directeur du centre, Daphnis Poroi. Nous accompagnons ces jeunes-là dans la préparation pour l’entrée dans un lycée professionnel qui est la voie la plus classique pour eux, mais aussi dans le retour vers une voie générale qui est possible, vers le collège par exemple. »
> Les réinsérer dans les étiqueter
En marge de cette partie purement éducative, la PJJ gère le suivi et l’accompagnement des jeunes délinquants dans leur démarche de réinsertion. Pour leur éducatrice, Elga Pfennig, il s’agit « de leur permettre d’être dans un établissement où ils ne porteront pas une étiquette de délinquant ». « C’est de les préparer avec les autres jeunes, par notre présence, à pouvoir vraiment les emmener à se sentir bien et vraiment bien intégrés dans l’établissement. »
L’ouverture ce point accueil au sein du CJA de Teva i Uta fait suite à une convention signée en août dernier par la direction de la PJJ, la municipalité de Teva i Uta et le ministère de l’Éducation. Cette antenne décentralisée de la PJJ permet de suivre une centaine de mineurs délinquants de la Presqu’île. En Polynésie, plus de 800 adolescents font l’objet d’un suivi judiciaire sur décision du juge des enfants ou du juge d’instruction.
L’ouverture ce point accueil au sein du CJA de Teva i Uta fait suite à une convention signée en août dernier par la direction de la PJJ, la municipalité de Teva i Uta et le ministère de l’Éducation. Cette antenne décentralisée de la PJJ permet de suivre une centaine de mineurs délinquants de la Presqu’île. En Polynésie, plus de 800 adolescents font l’objet d’un suivi judiciaire sur décision du juge des enfants ou du juge d’instruction.
Rédaction web avec Esther Parau Cordette et Mata Ihorai