Le président de la Polynésie française, Edouard Fritch, accompagné par le député Jean-Paul Tuaiva a été reçu hier, jeudi, au Quai d’Orsay. En l’absence de Laurent Fabius, en déplacement à Milan, Edouard Fritch s’est entretenu avec Alexandre Ziegler, directeur de cabinet du ministre, et Christian Lechervy, secrétaire permanent pour le Pacifique.Les échanges ont porté principalement sur la problématique liée à l’obtention de visas de long séjour pour la Polynésie française, en particulier pour les ressortissants chinois. Le président souhaite, en effet, favoriser l’entrée sur le territoire d’investisseurs de la République populaire de Chine pour relancer rapidement l’industrie touristique de la destination. Comme l’a souligné Edouard Fritch lors de la réunion, ce secteur-pilier de l’économie du Pays, traverse une crise majeure depuis plus de dix ans.
Alexandre Ziegler a indiqué au président que l’obtention d’un visa de circulation de trois mois à multi-entrées était possible. Durant le délai accordé, le document autorise le bénéficiaire à se rendre à plusieurs reprises sur le territoire français. Les demandes doivent être adressées à l’ambassade de France en Chine. Le directeur de cabinet de Laurent Fabius a invité le Pays à prendre l’attache du ministère des Affaires étrangères, si des difficultés étaient rencontrées dans le cadre de ce dispositif. Le président a, par ailleurs, indiqué sa volonté de développer le marché-émetteur chinois. Aujourd’hui, celui-ci représente un total de cinq millions de touristes par an. A moyen terme, ce chiffre pourrait être multiplié par dix.
Alexandre Ziegler a convenu de l’intérêt économique de ce marché considérable, et a assuré que le Quai d’Orsay soutiendrait la Polynésie française dans cette démarche. D’autre part, le directeur de cabinet de Laurent Fabius a informé le président qu’un projet de loi du ministère de l’Intérieur, prévoyant l’octroi de visas de long séjour à des ressortissants chinois souhaitant, notamment, poursuivre des études en France, sera examiné à l’Assemblée nationale, au printemps 2015. Edouard Fritch a exprimé son intérêt pour ce projet.