Elle touche près de 600 personnes au fenua : l’insuffisance rénale sévère est le stade ultime de dégradation du rein et débouche sur la dialyse ou la greffe. Mais avant d’en arriver là, il est bien souvent possible d’agir. Diabète, hypertension, surpoids sont autant de facteurs de risque.
Selon Maeva Wong Fat, néphrologue et présidente de l’association polynésienne de l’éducation thérapeutique, « un patient sur 3 qui est diabétique, ou 1 patient sur 5 qui a une hypertension artérielle ont une maladie rénale chronique, mais ne le savent pas. Pourquoi ? Parce que la maladie rénale est invisible jusqu’à un stade tardif ».
Pour la première fois, l’association polynésienne de l’éducation thérapeutique propose des dépistages. Parmi les visiteurs, beaucoup ont déjà conscience d’être exposés. Edouard fait de l’hypertension : « Je sais que c’est un facteur de risque d’où l’intérêt de se faire tester comme aujourd’hui ».
– PUBLICITE –
« On mange tout, on ne réfléchit pas et c’est quand on est malade qu’on réfléchit, regrette Ernest. On se dit « on aurait dû », mais c’est trop tard. »
Une prise en charge précoce peut tout changer pour le patient. « On a plein de solutions pour protéger la santé rénale comme une bonne hygiène de vie, rassure le Dr Wong Fat. Et on a surtout maintenant des traitements révolutionnaires qui vont stopper ou ralentir la progression de la maladie rénale chronique. Plus on va dépister tôt, plus on va pouvoir agir tôt et protéger vos reins. »
La protection de vos reins passe aussi par une bonne hygiène de vie, tout au long de l’année.