Le sujet revient sur la table chaque année au service néonatologie de l’hôpital du Taaone. Si annuellement, entre 50 et 70 mamans font don de leur lait au lactarium, les réserves de lait maternel sont insuffisantes et impactent la prise en charge des grands prématurés. Une dizaine d’entre eux en manquent actuellement, raison pour laquelle un nouvel appel aux dons a été lancé par le centre de collecte.
« On a eu beaucoup de naissances de grands bébés prématurés avec des petits poids, donc qui ont eu besoin pendant très longtemps de lait, et qui ont épuisé dans les réserves qu’on avait à ce moment-là, constate la responsable du lactarium Anaïs Oggero. C’est pour cela qu’il faut re-remplir les réserves, pour pouvoir accueillir les prochains grands bébés prématurés à naître » . Les mamans donneuses, rappelle-t-elle, doivent répondre à certains critères. Il faut avoir suffisamment de lait pour son propre bébé, on ne met pas en péril sa lactation et son bébé. Il ne faut pas fumer, il ne faut pas boire d’alcool, il ne faut pas avoir reçu de transfusions sanguines pour sa propre santé » .
Les bébés prématurés, dont le système digestif n’est pas mature, naissent parfois avec 15 semaines d’avance. Les infirmier.es se chargent de confectionner leurs repas sur 24 heures, soit 8 préparations toutes les trois heures pour les nourrir à intervalles réguliers. Un rythme accru qui pousse le personnel médical à utiliser du lait artificiel pour combler certains estomacs. « On fait des choix pour que, s’il y a des naissances de grands prématurés – qui eux doivent recevoir 100% de lait maternel – , chaque bébé ait les mêmes chances de début dans la vie » , conclut Anaïs Oggero
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Le lactarium demande un minimum de 300ml de lait maternel par maman. Les besoins quotidiens de l’hôpital sont d’environ un litre par jour.