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Pierre Frébault veut « rendre à la PSG ses lettres de noblesse »

(Crédit Photo : TNTV)

Pierre Frébault veut « rendre à la PSG ses lettres de noblesse »

Pas encore installé à la barre de la CPS, Pierre Frébault, récemment nommé directeur de la Caisse en remplacement de Vincent Dupont – lui-même directeur intérimaire depuis le départ de Romina Ma en juillet dernier – , ne va pas lâcher le sujet de la Protection sociale généralisée bien longtemps.

En charge de la PSG en tant que délégué interministériel jusqu’à ce jeudi soir, l’ancien secrétaire général de la CSTP-FO entend lui donner un nouveau souffle. Lors de sa présentation au conseil d’administration de la CPSn présidé par Patrick Galenon, ce jeudi, Frébault a avancé sa priorité n°1 : « rendre à la PSG ses lettres de noblesse » . « Cette PSG est le bien commun de tous les polynésiens. Ça n’appartient ni à une structure ni à une autre. Il faut faire en sorte que ce soit bien compris, bien partagé » , a-t-il ajouté.

L’un des premiers chantiers identifiés par Pierre Frébault est l’uniformisation des prestations entre les différents régimes. « Il y a énormément de points d’achoppement au niveau des prestations, un déséquilibre entre les régimes du RSPF, du RNS et les régimes des salariés » , constate-t-il. Je crois qu’il y a un besoin d’harmoniser les prestations. Je pense notamment aux allocations familiales : d’un côté, on a 15 000 francs, de l’autre côté, 12 000 sous condition de choses. Ne peut-on pas envisager, pour les revenus les plus faibles, du moins, qu’ils soient portés à 15 000 francs ? » interroge-t-il.

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La question se pose aussi pour les prestations servies dans le cadre de la cantine scolaire. « D’un côté, on a une prestation jusqu’à 500 francs, de l’autre, on est à 80-85 francs. Là aussi, il faut faire en sorte d’habituer les Polynésiens à cette mixité sociale dès le plus jeune âge » , poursuit-il.

Une réforme du RNS en attente d’arbitrage gouvernemental

Autre dossier majeur : la réforme du Régime des non-salariés (RNS). Une réforme « préparée, discutée avec les partenaires sociaux et qui doit maintenant faire l’objet d’une décision gouvernementale avant un passage à l’Assemblée de Polynésie » , rappelle Pierre Frébault.

L’une des grandes interrogations concerne le système des retraites. « Aujourd’hui, nous avons trois régimes. Donc, avec un même conseil d’administration, c’est déjà une avancée par rapport au passé, où nous avions trois conseils, trois pouvoirs décisionnaires en entier » , souligne-t-il. Avant d’arriver à la mise en place de branche, encore faut-il permettre aux actuelles branches de ces régimes de trouver leur évolution (…) Peut-on considérer que le système de la retraite en Polynésie, est performant ? La réforme de 2019 a occasionné une certaine baisse du niveau des pensions. N’est-il pas temps, maintenant, d’envisager une amélioration, et notamment pour la partie de la tranche B ? » prévient-il, tout en s’attachant mener une action cohérente. « Toute réforme doit tenir compte de la viabilité des objectifs. Il ne sert à rien de faire une réforme pour ensuite revenir dessus, faute de moyens » , ajoute-t-il.

Si jusqu’à présent, les partenaires sociaux n’ont pas formulé de demandes spécifiques, Pierre Frébault s’attend à des discussions vives et insiste sur l’importance de la concertation. « Le conseil d’administration devra faire des choix, qui seront ensuite discutés avec les autorités du Pays (…). Il ne s’agit pas de dire que seule la vision du Pays doit primer, ou seule celle des partenaires sociaux. La PSG est supportée par tout le monde : le budget du Pays, mais aussi les cotisations sociales » .

Nucléaire : le gouvernement central va réévaluer la dette CPS et faire évoluer la liste des maladies radio-induites

En marge de la réunion entre Pierre Frébault et le CA de la CPS, le ministre de la Santé Cédric Mercadal s’est félicité de la première réunion en quatre ans, ce mardi à Paris, de la commission consultative de suivi des essais nucléaires, dit aussi commission de suivi de la loi Morin. « La CPS affiche des chiffres, l’État affiche d’autres chiffres, mais il n’y a pas de point commun pour travailler ensemble. Une étude conjointe sera menée afin de chiffrer précisément le montant de cette dette pour la population » , glisse Cédric Mercadal. Cette évaluation sera complétée, entre autres, par un recensement des archives sanitaires sous six mois, et une réévaluation de la liste des maladies radio-induites d’ici 2026 sous l’hégide de l’ONU.

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