Les résultats de l’enquête Ea Piahi-Santé Jeune 2024 ont montré une exposition inquiétante des adolescents aux produits du tabac et du vapotage. Selon les chiffres, 58 % des jeunes ont déjà essayé la cigarette électronique, et 15 % en ont fait usage au cours des 30 derniers jours. La cigarette traditionnelle n’est pas non plus exclue puisqu’un jeune sur trois dit l’avoir déjà expérimentée. Par ailleurs, un quart des adolescents affirme avoir acheté ces produits dans des commerces ou stations-service, malgré les interdictions en vigueur.
Face à ce constat alarmant, le projet de loi du Pays vise à limiter l’accessibilité et l’attractivité de ces produits, notamment aux mineurs, en intégrant de nouvelles mesures comme :
- Interdire la vente des dispositifs à usage unique (type « puff ») ;
- Interdire strictement la vente aux mineurs, avec obligation de vérifier l’âge ;
- Mettre en place des licences pour l’importation, la vente en gros et la vente au détail ;
- Interdire la vente en ligne, par distributeur automatique ou par vente foraine ;
- Instaurer la mise en place du paquet neutre dès 2029 pour tous les produits du tabagisme ;
- Limiter les arômes autorisés pour le vapotage ;
- Interdire l’exposition des produits ainsi que leur libre accès au public ;
- Interdire de fumer ou de vapoter dans les bars et restaurants, y compris sur les terrasses ;
- Prendre en charge sur prescription médicale les substituts nicotiniques dans le cadre du sevrage tabagique ;
- Mettre en place un système de traçabilité et de suivi des produits pour lutter contre le commerce illicite.
Il est prévu que ces mesures s’accompagnent d’une réforme de la fiscalité de ces produits, dont les recettes permettront de couvrir une partie des frais consacrés au soin et à la prévention.
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Suite aux réunions et échanges menés avec les opérateurs économiques du secteur et dans le but d’accompagner les professionnels concernés par l’ensemble de ces nouvelles mesures, des dispositions transitoires ont été intégrées à la loi pour une mise en conformité dans un délai raisonnable, souligne le compte-rendu du conseil des ministres.
Le ministre de la Santé souhaite travailler en collaboration avec les communes dans le cadre de la lutte contre le tabagisme et intègrera cette thématique dans le dispositif “commune en santé” et dans les futurs contrats communaux de santé, présentés lors du séminaire de prévention en mars 2025.
Le tabac reste la première cause de mortalité évitable dans le monde, y compris au fenua.