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Dany Gerard parmi les monstres du « Jiut »

Le Tahitien Dany Gerard a su placer la Polynésie sur la carte de la planète JJB grâce à ses prouesses techniques qui ont eu raison des grands champions de la discipline. 

L’événement a débuté avec l’épreuve toutes catégories des ceintures noires. Le pit-bull tahitien réussit à passer les phases qualificatives en battant des « bêtes de compétitions » comme le Brésilien, Kevin Mahecha. En quart de finale, Dany fait face au multi-champion Felipe Pena, Brésilien lui aussi, c’est d’ailleurs ce dernier qui a remporté ce tournoi. Dans le duel, notre représentant se coince la jambe dans le kimono de son adversaire et son genou claque. Dany préfère en rester là.
 
Malgré sa blessure, Dany se lance le lendemain dans la catégorie des Ultra Heavy. Un challenge qu’il entame parfaitement en battant dès le premier tour Gabriel Lucas, le champion du monde actuel de cette catégorie. Dans le combat suivant, notre aito tombe sur Ricardo Evangelista. Au terme du combat, les deux combattants sont à ex-aequo,  0 à 0. Mais la décision finale des juges a tourné en faveur du brésilien.
 

Sports Tahiti / Tamatoa Tefau

Interview de Dany Gérard

Qu’est-ce que ça faisait d’être parmi les « monstres » du JJB ?
« Ça fait toujours plaisir ! Quand tu sais que depuis de nombreuses années je n’attendais que ça, alors quand on rentre dans l’arène pour la première fois, c’est génial ! »

Comment ça se passait dans les coulisses avant de monter sur les tatamis ?
« Lors de la journée de l’Open, on était une cinquantaine à attendre sur un petit tapis dans les coulisses et la tension était palpable. On était là à se regarder dans le blanc des yeux (rire). On était resté environ une heure comme ça à attendre que les tableaux des rencontres soient affichés. Et lorsque les tableaux sont apparus, on était tous là à chercher contre qui on allait tomber. Une fois que tu connais le nom de ton adversaire, tu es là à le chercher, à savoir qui c’est, à savoir à quoi il ressemble. Et après il te reste peu de temps pour élaborer ton jeu avant de monter sur l’aire de combat. »

Qu’en est-il de ta blessure ?
« Ce sont les ligaments externes qui ont été touchés, je ne sais pas si je vais récupérer entièrement d’ici un mois. Je vais essayer de me soigner au mieux. Là-bas, j’ai tout de même combattu le lendemain des Open. J’ai strappé mon genou dans tous les sens pour le renforcer au mieux. Ça n’a pas été super car ma blessure était du mauvais. Dans la plupart de mes attaques c’est ce genou que je sollicite. C’était difficile de faire quoi que ce soit, malgré cela j’ai à gagner mon premier tour contre Gabriel Lucas qui est l’actuel champion du monde de ma catégorie, cette victoire m’a vraiment motivé. Ensuite je tombe contre un autre gros morceau : Ricardo Evangelista, le vice-champion du monde. Il faut savoir que c’était une grosse pression d’affronter ce mec car il est célèbre là-bas. Il a vécu depuis des années là-bas, c’est comme si c’était un enfant du pays. Quand il rentre en piste, tout le monde l’acclame, c’est le chouchou du public. Quand on est arrivé au terme du combat et qu’on était à ex-æquo, je savais pertinemment que c’était fini pour moi et qu’on le désignerait vainqueur. »

Quel sera ton programme avant les championnats du monde ?
« J’ai mon préparateur physique qui arrive de Nouvelle-Zélande dans quelques jours. Il me fera un programme de dix jours d’entrainement intense. »

Pendant ta compétition, le championnat de Polynésie se déroulait en parallèle, tu attendais beaucoup de tes représentants ?
« Oui ! Lors de la compétition de janvier dernier je n’étais pas content après mes gars. Ce n’est pas le fait qu’ils ne soient pas sur la première marche du podium qui m’importait mais c’est le fait qu’ils ne s’étaient pas donner à fond. Je connais le niveau de mes élèves et ce jour-là, ils n’avaient pas la niaque qui les caractérise. Donc je les ai remis en confiance en les poussant à retrouver cette rage de vaincre. Les résultats du week-end ont été super pour le club, je suis fier d’eux. »

Un dernier message ?
« Je remercie ma femme et ma fille pour le soutien, elles me donnent la force de combattre. Merci également à tous mes sponsors, Air Tahit Nui, EDT, Vittel, Megafit Tahiti, Stc Nutrition, Aito Sport, Breakpoint FC. Et enfin merci à tous ceux qui m’ont supporté durant cette compétition. »
 

 

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