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Fini les runs à Faratea : victoire pour Te Ora hau, déception chez les runners

Crédit : Tahiti Nui Télévision

Elles réunissent les passionnées des sports mécaniques, mais elles dérangent certains voisins. Les courses organisées à Faratea ne sont plus autorisées par le Pays. Après plusieurs signalements aux autorités compétentes, l’association de lutte contre les nuisances sonores Te Ora Hau a lancé une pétition signée par 81 personnes. Des signataires soulagés de l’arrêt des runs dans la zone industrielle.

« Ce sont principalement des personnes qui vivent à Faratea, mais les nuisances se font entendre jusque dans les hauteurs du plateau de Taravao voire jusqu’à Puunui, selon Ariitea Bernadino, vice-président de l’association Te Ora Hau. Donc, on a un large panel de personnes qui ont signé. On est satisfaits que le ministre ait entendu les souffrances des victimes et qu’il soit allé dans leur sens. »

Victoire d’un côté, mais déception de l’autre. La Fédération de motocyclisme de Polynésie et l’association de sport automobile comptent à elles deux plus de 500 licenciés. Elles avaient programmé huit évènements rigoureusement encadrés et sécurisés à Faratea cette année.

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« Ce site nous permet d’avoir une zone d’accélération de 200 mètres qui est reconnue de manière internationale, explique Bastien Bres, secrétaire générale de l’association de sports automobiles de Tahiti. Donc ça permet à nos pilotes de pouvoir se confronter à des temps réalisés partout dans le monde. Il y a eu des contrôles auditifs réalisés par une entreprise spécialisée, et à chacun de ces contrôles il a été recensé que nous atteignions pile-poil les 70 décibels donc on reste dans les clous.« 

Pour limiter la fréquence d’occupation sur Faratea, la fédération et l’association alternaient les courses sur ce site et celui de Vaitarua. Désormais, seul l’espace de Vaitarua, moins adapté à ces courses, leur est dédié.  

« On est un peu déçus. Nos pilotes se sont fait plaisir sur Faratea, c’est une piste beaucoup plus grande que celle de Vaitarua. Et puis surtout, comme on a vécu les années passées, on va tout le temps être présents sur le site et puis ça va être ressenti aussi comme des attaques sonores », prévient Tumaui Holozet, secrétaire général de la fédération de motocyclisme de Polynésie française

Pour Bastien Bres, « la fédération de moto et celle de car-bass voient leurs sites restreints et donc que vont faire nos licenciés ? J’ai bien peur qu’ils aillent sur la route et donc la voie publique »

Les passionnées de sport mécanique espèrent qu’un nouveau site leur sera proposé. Ils évoquent déjà d’autres pistes comme celui de Motu Uta ou de Nivee.

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