Pourquoi Hira Teriinatoofa n’est pas lui aussi en ce moment à Paris aux côtés de Kauli Vaast, champion olympique de surf ? Beaucoup se posaient la question suite au post Facebook de la femme de Hira Teriinatoofa. Un post qui avait suscité la polémique avant d’être rapidement supprimé. De son côté, l’intéressé avait posté un chaleureux message de remerciement, ajoutant simplement pour finir que lui aussi « aurait bien voulu finir à Paris ».
Jérémy Florès, « unique représentant désigné de l’ensemble du staff technique » de l’Équipe de France de surf
Pourtant, comme l’indique la FFS dans un communiqué de presse diffusé de ce jour : « En sa qualité de manager de l’équipe de France de shortboard senior depuis mai 2023, Jérémy Florès est l’unique représentant désigné de l’ensemble du staff technique ». Un staff qui « comprend une dizaine de personnes avec les préparateurs olympiques, les préparateurs physiques, le directeur technique national, le directeur de la performance, le médical, le responsable data et logistique ». La Fédération précise qu’il n’existe pas de poste « d’entraîneur de l’équipe de France » -ce qui sous-entend donc que Hira n’était pas entraîneur de l’équipe comme on a pu le lire-, mais elle remercie néanmoins toutes les personnes du staff technique ayant « œuvré à la réussite des athlètes de l’équipe de France durant les Jeux Olympiques ».
« Jérémy Florès a été recruté en 2023 par la Fédération Française de Surf pour apporter toute son expertise et un état d’esprit ‘guerrier’ afin de réussir les qualifications olympiques de juin 2023 et mars 2024, puis la préparation sur place à Tahiti, et enfin les Jeux Olympiques de juillet-août 2024 » précise le communiqué.
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Si Jérémy Florès est à Paris, c’est uniquement à la demande de la FFS afin de représenter les médaillés français Johanne Defay et Kauli Vaast, mais également « continuer le travail entrepris voici plusieurs mois sur l’héritage 2024 et la préparation de la relève pour 2028-2032. Il est ainsi investi d’une mission dans la capitale – qui va au-delà des résultats historiques aux Jeux de Paris 2024 – en concertation avec l’État, le Gouvernement Polynésien, la Fédération Française et la Fédération Tahitienne de Surf ».
De son côté, le surfeur professionnel originaire de La Réunion s’est exprimé ce matin sur les réseaux sociaux, en expliquant qu’on a lui a « demandé d’accompagner Kauli tout au long des célébrations, mais surtout de continuer et voir finaliser le projet d’héritage des JO sur lequel nous travaillons avec les deux gouvernements et les fédérations française et tahitienne de surf. Un projet que j’ai présenté l’année dernière et d’une importance capitale pour l’avenir des jeunes surfeurs tahitiens, réunionnais, guadeloupéens et des cadres techniques de la fédération tahitienne de surf. (…) L’importance du projet héritage des jeux est telle que je ne pouvais refuser de partir à Paris« . Et d’ajouter : « Personnellement, je suis engagé auprès des élus de la fédération française de surf et non pas avec la direction technique nationale qui gère les entraîneurs. Dans ma carrière professionnelle, j’ai toujours répondu présent aux sollicitations de mes sponsors, même quand je devais sauter dans le premier avion pour un shooting photo à l’autre bout du monde. Mon contrat m’engage et j’ai répondu aux élus. En aucun cas, je n’étais au courant de ce qui se passait du côté de l’organisation de la direction technique nationale française car il y a eu plusieurs départs différents« .
« Je trouve scandaleux, et je pèse mes mots, que tout le staff n’ait pas été invité à Paris pour continuer la célébration tous ensemble »
Jérémy Florès, manager de l’Équipe de France de surf
Le manager de l’équipe de France déplore cependant que l’ensemble du staff ne soit pas venu à Paris célébrer la victoire du Tahitien : « Je tiens à dire clairement qu’on ne m’a pas demandé mon avis et que personnellement, je trouve scandaleux et je pèse mes mots, que tout le staff n’ait pas été invité à Paris pour continuer la célébration tous ensemble ». Il regrette également cette polémique qui arrive seulement quelques jours après la victoire de Kauli aux JO : « Je suis désolé pour cette petite polémique qui fait un peu d’ombre aux beaux résultats de notre équipe, mais les membres du staff et les surfeurs ne sont pas censés payer pour les erreurs des autres ».
Par ailleurs, si Jérémy Florès était à l’eau durant la compétition et non Hira Teriinatoofa qui était sur le bateau, c’était à la demande des athlètes selon son entourage.
« Je suis désolé Jérémy, pour tout ce qui arrive »
Hira Teriinatoofa
Contacté par TNTV ce matin, Hira Teriinatoofa nous a confié qu’il aurait certes aimé venir à Paris et être prévenu de ce déplacement, mais qu’il respectait les explications de Jérémy Florès et de la FFS, et qu’il remerciait tout le monde. Plus tard, il s’est exprimé dans un live Facebook, très ému : « on est 4 coachs et on a travaillé tous les 4. (…) Jérémy a été un gros support pour nous, et je suis désolé Jérémy pour tout ce qui arrive. Je n’ai jamais voulu tout ça. (…) Je veux que la population polynésienne retienne qu’on a tous gagné, qu’on oublie toute cette polémique, qu’on soit tous heureux et qu’on profite. (…) J’espère qu’on sera nombreux à accueillir Kauli à l’aéroport, pour le soutenir. Car l’or c’est pour nous, c’est pour la Polynésie. On a tous travaillé. Et encore désolé si ça a fait du mal, ce n’est pas ce que je voulais. L’objectif, c’était d’aller chercher des médailles, et l’objectif a été atteint, c’est ce qu’il faut retenir de ces JO ».