Son uchi-mata est l’un des plus efficaces de la planète. Joshiro Maruyama gagne presque tous ses combats grâce à ce fauchage intérieur de la cuisse. Alors, quand il vient expliquer son placement, les meilleurs judokas polynésiens l’écoutent religieusement.
« Une jeune fille de 16 ans m’a dit : ‘est-ce que je peux réaliser mon rêve de combattre avec lui ?’. Je lui ai dit : ‘vas-y, va l’inviter’. Il a accepté sans aucun problème. Il a fait des combats avec quasiment tous nos athlètes. Pour eux, c’est du rêve », sourit Franck Bellard, cadre technique de la Fédération polynésienne de judo.
« On ne voit pas ça tous les jours », renchérit Tevaimarevanui Chungues, une jeune Judokate de 13 ans, « il parle une autre langue. D’habitude, on nous montre les techniques à droite et à gauche. Lui ne les montre qu’à gauche, donc c’est difficile parfois de faire les techniques ».
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Le Japon vibre de la confrontation mythique entre Joshiro Maruyama et Hifumi Abe, les deux meilleurs mondiaux de leur catégorie. Et le champion accepte le combat face aux judokas locaux pour placer son légendaire uchi-mata. Mais aussi, pour varier les plaisirs, une autre de ses techniques fétiches : tomoe-nage, la fameuse planchette japonaise.
Et il est prêt à leur dévoiler ses secrets. « C’est un uchi-mata personnel que j’ai développé en m’entraînant sans arrêt. Il y a peu de personnes qui reproduisent un uchi-mata de cette manière. Quand je vois les enfants impressionnés par l’efficacité de cette technique, cela me fait vraiment plaisir », confie le champion japonais. Et si un judoka tahitien le battait un jour aux championnat du monde en utilisant cette technique ? « Ce serait un rêve », sourit-il modestement.
Sur le tatami, Joshiro Maruyama porte deux judogis : celui d’athlète, mais aussi celui de star. Tout le monde veut sa photo avec le Teddy Riner des moins de 66 kg.
Le champion du monde assistera au challenge ATN, ce samedi, après avoir affiné les techniques des jeunes pratiquants et des adultes toute la semaine.