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Le swim & run, une discipline en plein essor au Fenua

Photo d'illustration; Swim&run de Moorea. Crédit Marion Cluzel

Le swim & run, une discipline en plein essor au Fenua

200 participants à la Vodafone Swimrun de Punaauia, 300 à la Swimrun Vaipahi, et plus 350 à la Tauati Ferry Swimrun de Moorea il y a deux semaines. Le swimrun a la côte au fenua. En témoigne les compétitions qui se multiplient, au point de prendre le pas sur le trail et le triathlon. Une popularité qui se voit aussi du côté des clubs de natation. L’année passée, le cercle des nageurs de Polynésie a compté environ 30% d’inscriptions supplémentaires.

« On a un public adulte qui vient se renseigner auprès du club pour perfectionner la natation, et ça dans un but qui est de se perfectionner dans la pratique du swim & run, explique Katarin Quelennec-Lorzil, directrice technique et entraîneuse. À la base ce sont peut-être des coureurs qui veulent s’essayer à cette pratique-là, se perfectionner pour perdre un peu moins de temps dans l’eau ! » 

Née en Suède, dans l’archipel de Stockholm, la discipline connaîtra sa toute première compétition en 2006, baptisée Otillo, littéralement « d’île en île » en français. Un sport qui est donc parfaitement adapté à la Polynésie, comme le rappelle le président de la fédération de triathlon, Joe Tapare. « Déjà ça nécessite moins d’équipement, il y a aussi un vrai esprit de convivialité parce qu’on coure par équipe de 2, par binôme. Et c’est aussi la diversité de l’environnement puisqu’on progresse sur plusieurs distances, dans l’eau et sur terre… Et la Polynésie dispose d’un terrain de jeux qui se prête très bien à cette discipline. »

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Depuis qu’il a découvert le swimrun, l’ancien sénateur Richard Tuheiava enchaîne les compétitions les plus difficiles, comme ici sur le circuit Rockman, une version ultra de la discipline.

Directeur de cabinet du président de l’assemblée, Richard Tuheiava a été mordu par la discipline il y a quelques années. Il en est même devenu un fervent ambassadeur sur les réseaux sociaux. Une révélation qui lui a permis de perdre 30 kg en un an et demi. « C’est un sport d’émerveillement, je ne cherche pas la performance. Dans le cadre de cet entraînement, j’ai suivi la passion et l’émerveillement que m’a procuré ce sport. Il a fallu découvrir que le corps avait besoin de perdre du poids. Je crois que c’est un peu le but aussi. Mais on ne perd pas du poids que pour perdre du poids. On perd du poids parce qu’on a besoin d’être plus à l’aise, d’être beaucoup plus mobile, plus agile. Et peut-être aussi pour ménager ses articulations et tendons ».

« J‘ai suivi la passion et l’émerveillement que m’a procuré ce sport. Il a fallu découvrir que le corps avait besoin de perdre du poids. »

Richard Tuheiava, directeur de cabinet du président de l’assemblée et passionné de swimrun.

Pour cet ancien sénateur jadis au bord de l’obésité, le swimrun a été une « raison profonde » de perdre du poids, un élément « moteur » et « central, à côté d’une démarche de vie, de renaissance, mais aussi d’une réécriture de mon histoire personnelle par rapport à des antécédents sanitaires en relation avec ma famille ». Mais au-delà de la force physique que ce sport lui procure, c’est aussi le rapport à la nature qui le séduit.

« C’est que ce n’est pas nous qui sommes maitres de la nature. C’est la nature qui décide, et nous, on s’adapte. Et dans le sport à deux, en équipe, notamment la pirogue ou le swimrun, on est obligés de respecter ça comme postulat de base. Il n’y a pas une course de swimrun qui se ressemble. Que ce soit au niveau de la température de l’eau, des vents, des courants, même l’ensoleillement ou la chaleur ! Même si on répète la même course l’année suivante, ce ne sera pas la même. » 

Si le swimrun dépend encore de la fédération tahitienne de triathlon, de nombreux pratiquants espèrent voir la discipline se développer au sein d’une fédération propre et surtout d’un championnat.

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