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Miss Bikini professionnelle : le rêve d’une bodybuildeuse tahitienne

Anaëlle Lopez est une athlète qui rêve de devenir professionnelle et vivre de sa passion qu’est le bodybuilding. Alors qu’elle n’a 18 ans, elle décide de participer à l’IFBB Open Polynésie 2016 et est sacrée championne toutes catégories lors de cette compétition. Elle devient alors la plus jeune athlète tahitienne à remporter ce titre.

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Suite à cette victoire, la jeune femme de 21 ans aujourd’hui, décide d’entreprendre des études en diététique et nutrition sportive à Montpellier en métropole, tout en continuant les compétitions. À ce jour, Anaëlle a participé à 12 compétitions dont 9 où elle a terminé sur le podium et 4 à la première place. Après tous ces titres amateurs, elle vise désormais la carte professionnelle, et a lancé une campagne de crowdfunding pour l’aider à financer ses déplacement et à réaliser son rêve sportif. Nous lui avons posé quelques questions afin d’en savoir plus.

Qu’est-ce qui t’a motivée à te lancer dans le fitness, puis dans la compétition ? 
« Je me suis toujours sentie mal dans ma peau. Je n’avais pas confiance en moi, me trouvant trop maigre. Je n’ai jamais été quelqu’un qui aimait pratiquer du sport, je ne faisais d’ailleurs aucune activité physique avant cela. À 17 ans environ, je me suis inscrite dans une salle de sport. Ce que je voulais, c’était évoluer physiquement, avoir des formes. Je savais que si je me sentais mieux physiquement, je me sentirai plus en confiance. Je venais m’entraîner en salle de musculation tous les jours après mes cours. Les résultats sont apparus rapidement, et cela me motivait beaucoup. Fraîchement passionnée par cette discipline, j’ai assisté à une compétition de bodybuilding, où la catégorie Bikini Fitness y figurait. Je me suis dite que j’avais envie d’essayer, ce serait un beau challenge. Après un an de pratique, à 18 ans, je me suis inscrite pour ma première compétition. Puis je me suis prise au jeu, et aujourd’hui j’y consacre tout mon temps et mon cœur. »

Tu as été élue Miss Bikini Fitness en 2016. Quel a été ton sentiment lors de cette première victoire ? 
« Je n’arrivais juste pas à y croire. J’avais tellement visualisé ce moment dans ma tête, que de le vivre dans la réalité, c’était magique. De plus, il y avait une bonne ambiance dans les coulisses, où toutes les filles étaient magnifiques, et nous avions toutes travaillé dur pour être au mieux ce soir-là. C’est aussi ces bons moments qui font que j’en garde un souvenir très spécial, pouvoir partager la même passion avec d’autres personnes. Mais cela m’a aussi démontrée à quel point la rigueur était importante dans cette discipline. Me donnant l’envie d’être de plus en plus impliquée dans ce que je faisais, ce qui m’a, entre autres, amenée à me spécialiser dans les études de Diététique et Nutrition Sportive par la suite. »

Comment te prépares-tu pour tes compétitions ?
« Chaque préparation est différente car il faut constamment adapter les changements face à l’évolution physique. Il n’existe aucun protocole spécifique de préparation pour une compétition, tant chaque paramètre est important et va influer sur beaucoup de choses. Et c’est le travail du préparateur physique d’amener son athlète dans les meilleurs conditions possibles au vu de la compétition. »

Tu lances une campagne de financement participatif. Quel est l’investissement financier pour chacune de ces compétitions ? 
« C’est une discipline sportive qui requiert un réel investissement financier : tant pour le côté diététique, car manger sainement a un prix. Mais également pour tous les frais de déplacement à l’étranger pour les compétitions, le maillot de scène, les chaussures ainsi que les bijoux… mais aussi tout ce qu’il faut pour être au top le jour venu : le maquillage, le bronzage etc. Il est possible de minimiser au maximum les coûts, mais ce sont vraiment les déplacements qui représentent la majeure partie du budget. Enfin, il ne faut pas oublier que outre le coût financer, il y a en plus un investissement en terme d’énergie et de temps. »

Quels sont tes objectifs ?
« Mon objectif principal est d’avoir une amélioration constante, d’être à chaque fois mieux la fois suivante. Cela demande du temps et passe par l’apprentissage de ses erreurs. Mais j’aimerai obtenir ma carte professionnelle, afin de me mesurer aux meilleurs de la discipline. La carte professionnelle ne sera donc pas une fin en soi, mais un pallier, pour être par la suite confrontée aux plus grands. Je me laisse le temps qu’il faudra pour l’obtenir, je suis jeune, et nous avons parfois tendance à trop vouloir les choses rapidement. Seulement, je pense que l’on apprécie davantage les choses pour lesquelles nous avons travaillé dur, et qui ont mis du temps à être obtenues. »

Tu fais actuellement des études à Montpellier. Quels sont tes projets professionnels ? 
« J’aimerai pouvoir allier ma passion avec mon projet professionnel, où la diététique y joue un rôle important. En effet, car ‘la vocation, c’est avoir pour métier sa passion !' ».

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