Une mauvaise gestion des subventions. C’est ce qui est essentiellement reproché à la Fédération de Boxe de Polynésie française présidée par Ismaël Tahiata. Le dirigeant se défend pourtant de tout manquement, estimant que chaque dépense a été justifiée.
Pour le patron de la FBPF, cette décision de lui retirer sa délégation de service public et son agrément tient avant tout d’une volonté politique du ministère des Sports.
« Les trois subventions que l’on a reçues ont toutes été justifiées. Je ne comprends pas pourquoi la ministre s’entête à dire : ‘on ne sait pas où sont passées les subventions’. Ce n’est pas untel ou untel qui a fait le bilan financier. C’est une société d’experts-comptables. Mais même avec tout ça, ils ne veulent rien savoir. On sait qu’elle ne veut pas de nous. C’est tout », souffle Ismaël Tahiata.
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Du côté de Nahema Temarii, on se défend de toute motivation politique, et de toute intention de placer Tauhiti Nena comme seul référent de la boxe au fenua.
« La preuve de bonne foi, c’est que ce n’est pas le ministère qui s’est saisi des dossiers. Quand bien même c’est la ministre qui prend cet acte et qui signe le parapheur, c’est appuyé par des décisions qui émanent des services », se justifie la ministre des Sports qui dit pouvoir « comprendre que l’on soit fâché ».
« Cela fait plus de 8 ans que ça dure. En continuant à accompagner cette situation, on ne la résout pas. L’ultime rêve de tous, y compris, je pense, des athlètes, serait que les deux fédérations fusionnent », ajoute-t-elle.
Contacté, le président de la Polynesia boxing association, Tauhiti Nena, ne souhaite se livrer à aucun commentaire pour le moment. De son côté Ismaël Tahiata a déjà formulé plusieurs recours auprès du tribunal administratif pour contester toutes les décisions prises par le ministère. Le combat est donc loin d’être encore fini.