Dany Gérard, président de EDT va’a a été surpris par la polémique. « L’idée c’était de partager notre sport avec les Hawaiiens, mais à aucun moment on ne s’attendait à de telles réactions. »
Si EDT n’a pas participé à la Moloka’i en tant qu’équipe à part entière, c’est parce qu’il a fallu faire un choix : « On a un budget à respecter et cette année l’objectif du club était d’envoyer deux équipes à la Hawaiki Nui. On a mis un peu de côté la Moloka’i ».
Si les rameurs de EDT ont rejoint l’équipe hawaiienne de Red Bull, c’est aussi pour une question d’argent. « Être payé pour ramer : aujourd’hui en Polynésie aucun rameur ne peut prétendre à ça. C’est vrai que Red Bull a d’autres moyens financiers que nous. Et si certains rameurs ont pu bénéficier de cet avantage pourquoi pas (…) Localement c’est difficile d’avoir des sponsors qui peuvent payer un salaire tous les mois. Le seul moyen c’était d’aller voir à l’étranger. Red Bull est une ouverture », admet Dany Gérard qui espère que Red Bull puisse un jour investir dans une équipe tahitienne.
Beaucoup ont accusé EDT de vouloir faire barrage à Shell en intégrant l’équipage de Red Bull. « À aucun moment, on a parlé de ça », assure Dany Gérard. « Si on avait voulu contrer Shell, on aurait envoyé l’équipe complète de EDT. »
Pour le président de EDT va’a, « Moloka’i est une course de clubs, pas de nations ». Dany Gérard a du mal à comprendre les accusations de « trahison ». « Ils sont allés là-bas pour un échange culturel, pour partager le sport et nous au bureau on a pensé plutôt à l’avenir du va’a en Polynésie, à inciter Red Bull à investir en Polynésie. »