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Temarii Buillard et les irréductibles du VTT de descente

(Crédit Photo : TNTV)

Temarii Buillard et les irréductibles du VTT de descente

À défaut d’une piste dédiée pour s’adonner à leur passion, les amateurs de VTT de descente se retrouvent tous les week-end sur un terrain privé des hauteurs de Papeete, dans leur havre de paix et de jumps. Un endroit à l’image de la discipline : vertigineux, exigeant, sauvage.

Car avant de pouvoir s’offrir leur dose d’adrénaline, Temarii Buillard, ancien champion de Polynésie de VTT descente, et ses collègues doivent déblayer la piste, débrousser la végétation gênante et reformer les bosses dont la terre a été usée par les pluies ou les chutes d’arbres. « Tous les week-ends, c’est un peu le rituel. On amène notre matos, des fois, on vient bien camper ici en montagne. Et après, on shape un peu la piste. Mais sinon, tout ce qu’on a envie de faire, c’est rouler, sourit Temarii.

Le Champion de Polynésie de VTT descente peut compter sur l’aide de Honoiti Lien, passionné par une discipline à la faible visibilité locale, mais au rayonnement tout autre en métropole, où les champions sont légions et les spots montagneux pléthore. « Ça fait beaucoup de matos à porter. C’est obligé de tout avoir, soit sur place ou dans la voiture. Il faut tout le temps faire des travaux, entretenir la piste. On va dire qu’on travaille plus souvent qu’on ne roule » , résume Honoiti.

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La logistique, bâton dans les roues de la discipline

Place ensuite au plaisir de la descente entre les arbres, les virages et les bosses. Si des courses de VTT crosscountry se tiennent régulièrement, les épreuves de VTT de descente n’ont plus été organisées au fenua depuis une dizaine d’années. Principale frein : l’accessibilité aux pistes. « On n’a pas vraiment d’endroit officiel pour pouvoir rouler. À chaque fois, il faut des autorisations, soit d’une résidence, soit du propriétaire terrien. Et ça freine beaucoup, soupire Temarii. Ça demande beaucoup de logistique. Du coup, plus personne n’a envie de s’occuper de cette discipline. Parfois, on arrive à avoir des autorisations, mais il faut qu’on reste discret. Il ne faut pas qu’il y ait du monde qui vienne. Quand il y a du monde, les résidents n’aiment pas trop ça. Ils aiment bien être au calme » .

Temarii Buillard monte sur les hauteurs de Papeete avec son pickup dès qu’il le peut pour rouler (Crédit Photo : TNTV)

En attendant que la situation se débloque localement, c’est en Nouvelle-Zélande que Temarii Buillard et ses acolytes vont s’exprimer, lors de la Crankworx de Rotorua organisée par Red Bull en mars prochain.

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