Si les grosses houles de la Presqu’île réjouissent les surfeurs, elles posent encore un défi technique à la tour des juges de l’épreuve de surf des JO. Ce lundi, son montage a enfin pu commencer à Teahupoo. Toutes les pièces de la structure primaire vont être fixées les unes aux autres, directement sur le lagon, avec six poteaux à fixer sur les nouvelles fondations. « La houle ne nous permettra pas de travailler, tant qu’on n’aura pas mis le premier niveau, précise le responsable de projet Hervé Pean de Ponfilly. Le challenge, c’est de mettre ce premier étage, qui nous permettra ensuite de travailler en sécurité, sans être assujetti à la houle« .
Si le chenal a été balisé, l’acheminent du matériel sur la zone est toujours délicat. « Ce qui est compliqué, c’est déjà d’arriver sur site, explique le chef de chantier Noël Temanihi. Il y a les coraux à ne pas casser, et le fait de travailler sur l’eau. Ça bouge, c’est sûr que ce n’est pas pareil que sur terre« , sourit-il.
Avec sa tête, chaque poteau en aluminium pèse 64 kg. Les autres fixations ne dépassent pas les 50 kilos. Elles ont été conçues pour pouvoir être transportées et fixées à bras d’hommes. Une architecture qui répond à la seconde mouture de la tour, revue dans une dimension plus modeste que les premières maquettes tant décriées.
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Autre difficulté : pas de grue sur le platier pour assister les ouvriers. Les pièces seront levées avec des cordes. Tout au long du chantier, la marée sera également à surveiller. Il est plus simple de travailler en marée haute, un avantage pour accéder sur le site avec la barge chargée.
Si les conditions sont favorables, la tour sera dressée dans un mois et demi. La structure doit être livrée et opérationnelle avant le 13 mai.