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Xterra 2024 à Moorea : balisage lumineux, pisteurs et urgentistes pour le premier ultra trail de nuit

Xterra 2024 : le défi de la sécurité sur un ultra trail de nuit


27, 50, 77 ou 100 kilomètres : cette année, pour « la nuit des trails », les runneurs auront du choix et de la nouveauté. Pour l’édition 2024 de la Xterra, l’association VSOP-XO, a vu encore plus grand avec l’organisation du tout premier ultra trail, qui plus est, « by night ». Mais pour s’engager sur de telles distances, il faut bien ouvrir, ou rouvrir des pistes. « On ouvre des bretelles pour éviter de mettre les coureurs en difficulté sur des parcours vertigineux ou trop pentus. On fait aussi attention à l’accès pour que les secouristes puissent intervenir sans trop de difficulté » précise le vice-président de l’organisation, Jean-Pierre Le Loch.

(Crédit photo XTERRA Tahiti-Moorea/VSOP XO)

Lui-même pisteur principal du club, Jean-Pierre a fait de nombreux repérages, d’abord sur plan, avant de partir en reconnaissance et de définir un tracé moins périlleux pour les coureurs dont la visibilité sera réduite la nuit. C’est lui qui place les rubalises qui servent de repère aux tronçonneuses, suivies des débroussailleuses et des souffleuses.

« On a éliminé tous les tronçons qui peuvent représenter un danger »

René Sabatier, membre du bureau de la VSOP XO en charge de la sécurité

« On a éliminé tous les tronçons qui peuvent représenter un danger. Comme la crête de Vaiare, qui est un peu difficile. On a donc créé une nouvelle piste sur trois kilomètres pour l’éviter », explique le responsable de la sécurité, René Sabatier. Sur un total de 50 kilomètres de parcours, l’organisation estime finalement en avoir ouvert dix. Des pistes qu’il faut également nettoyer. « Malheureusement, elles se referment très vite. On est donc obligé de repasser sur l’intégralité des 50 kilomètres pour vérifier qu’il n’y a pas de bois, qu’il n’y a pas de problème, » rappelle René Sabatier, chargé de la sécurité de l’événement.

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Lourdement équipés, ils sont une poignée de bénévoles « fidèles » à se relayer tous les week-ends depuis janvier, pour ouvrir les chemins dans une brousse épaisse. « On essaye de ne pas se perdre déjà, sur les chemins qui n’ont pas été ouverts depuis 10 ans, il suffit de faire un 360 degrés sur soi-même pour se poser la question… » commente Nicolas Rotz, membre du bureau. La fatigue aidant, les chutes ne sont pas rares sur les sentiers accidentés. Les engins ne sont pas non plus à l’abri des avaries. Des contraintes qui rendent la progression difficile. « Les week-ends passent et là, on est à quelques semaines de l’événement, il faut y aller, donc on est content d’avoir des bénévoles présents », positive le jeune homme.

Une poignée de bénévoles se relayent tous les week-ends depuis janvier pour ouvrir des pistes, comme ici sur le tronçon qui doit relier le domaine de Kelum à Tropical Garden sur 2 à 3 kilomètres. (Crédit photo TNTV/Esther Cuneo)

Et le travail est loin d’être fini. Car après le nettoyage, place au balisage. Pour assurer la visibilité des coureurs, près de 1 000 unités de panneaux ou de flèches réfléchissantes à la lampe frontale seront installées sur le parcours. Les premiers tests sont plutôt concluants selon l’organisation. Mais la vraie nouveauté se trouve du côté de l’éclairage. « Nous allons essayer de positionner tout le long des 50 km des tubes lumineux de 25 cm qui, une fois percutés, diffusent une lumière verte sur le tracé pendant 12 heures » indique le responsable. « On pourra aller d’une lumière à l’autre, ce qui va être un bon point de repère, c’est-à-dire une lumière verte tout le long. Je ne crois pas que ça n’existe sur d’autres trails ».  

L’expertise d’Europe assistance en appui

Et pour consolider le dispositif de signalisation, près de 80 pisteurs seront postés aux différents carrefours pour orienter les traileurs. La prise en charge de la santé des coureurs n’est pas en reste. Pour cette XTerra version « XXL », la VSOP-XO a choisi de s’appuyer sur l’expertise d’Europe Assistance. Au total, trois médecins urgentistes vont alterner jour et nuit pour être opérationnels en continu. Six infirmières (en grande partie spécialisées en anesthésie et en urgence) seront également réparties sur les deux refuges du circuit, où les athlètes trouveront également de quoi se restaurer. Des professionnels de santé qui auront un 4×4 dédié pour se déplacer.

Le dispositif médical sera complété par la présence d’une trentaine de secouristes. « Des releveurs mobiles, prêts à se déplacer avec une civière » précise René Sabatier. La VSOP a également mobilisé huit kinésithérapeutes et un ostéopathe. Enfin, le poste médical avancé se trouvera sur la plage Ta’ahiamanu, site du départ et de l’arrivée de la course. Il abritera du gros matériel de réanimation.

Le parcours de la « nuit des trails » s’étend sur un total de 50 kilomètres. Les coureurs qui s’engagent sur 75 ou 100 km feront plusieurs boucles. La VSOP XO précise que le parcours mis en ligne est encore « estimatif » en attendant le trajet GPS réel. (Infographie Gaël FALZOWSKI/TNTV – source VSOP XO)

Côté parcours, les coureurs auront le choix entre la petite et la grande boucle de 50 kilomètres, à faire en une ou plusieurs fois pour les amateurs des très grandes distances. La VSOP XO précise que le parcours mis en ligne est encore « estimatif » en attendant le trajet GPS réel. L’organisation prévient aussi qu’un poste de contrôle médical attendra les coureurs au carrefour des deux boucles. Il faudra avoir son feu vert avant de s’engager sur une boucle de plus.

« C’est un bonheur de voir des gens heureux sur nos courses. C’est pour ça que les moments de fatigue et les moments de stress, on les oublie »

René Sabatier, membre du bureau de la VSOP XO en charge de la sécurité

Enfin, les responsables de l’événement soulignent que malgré les difficultés d’organisation, ils sont heureux de pouvoir proposer une course de cette envergure aux coureurs. « On est content de faire plaisir aux coureurs et on est content de présenter des événements qui, en général, se passent bien, » sourit René Sabatier. « C’est un bonheur de voir des gens heureux sur nos courses. C’est pour ça que les moments de fatigue et les moments de stress, on les oublie. On est tellement heureux de pouvoir partager une bière avec eux à la fin ».

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