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Essais nucléaires : la réponse de l’Etat « d’un rare niveau de langue de bois » selon Moetai Brotherson

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Face à l’explication de l’Etat au sujet des informations révélées dernièrement par Disclose concernant les essais nucléaires, Moetai Brotherson a qualifié la réponse donnée « d’un rare niveau de langue de bois ».

En référence au projet de centre de mémoire des essais nucléaires, le député rappelle également que « le vrai devoir de mémoire, ce n’est pas faire un « pseudo musée » pour « laver plus blanc que blanc » les essais nucléaires Français, mais bien de continuer à se battre, pour les victimes directes et indirectes, mais aussi pour que la dimension environnementale soit enfin intégrée dans le dispositif ».

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Lors de son intervention, le député a questionné l’Etat sur la confiance accordée par les Polynésiens jusqu’à présent. « En matière d’essais nucléaires dans le Pacifique, quelle confiance peuvent avoir les polynésiens envers la parole de l’État ? Quelle confiance lorsque l’actuel Président du gouvernement Polynésien admet devant la représentation locale avoir menti avec la bénédiction de l’État pendant 30 ans sur ces essais nucléaires ? […] Quelle confiance enfin quand une enquête menée pendant deux ans nous révèle hier que c’est bien l’ensemble de la Polynésie et pas simplement quelques îles qui ont été touchées par les retombées des essais nucléaires atmosphériques ? ».

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Avant de répondre aux questions de Moetai Brotherson, Florence Parly, Ministre des armées, a tenu à rappeler que le Comité d’indemnisation des victimes des essais nucléaires (CIVEN) « est devenu une autorité administrative indépendante et qui, depuis 2013, ne relève plus du Ministère des armées ». Pour établir une relation de confiance entre les Polynésiens et l’Etat, la ministre a indiqué que « le ministère continue d’assurer le suivi géologique de l’atoll de Moruroa à travers le dispositif Telsite 2 pour alerter les populations d’un éventuel risque de submersion au cas où des mouvements de blocs de falaises coralliennes interviendraient ». Elle a ajouté que « le ministère des armées assurent la surveillance radiologique continue », que « des campagnes de prélèvement ont lieu pour informer en toute transparence les élus et la population », et qu’il y a également en place « des opérations de dépollution ».

Florence Parly a terminé en évoquant l’étude récemment rendue publique de l’INSERN, menée afin « d’évaluer la nécessité de conduire une étude épidémiologique ». « Nous allons étudier, les services de l’Etat ainsi que les services compétents de la Polynésie française ces conclusions ».

Hier, mardi 9 mars, Moetai Brotherson, alors contacté par TNTV, a précisé que « ce n’est pas une lutte contre la France. C’est une lutte pour la vérité« .

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