Coups de poing, clés de bras, gestes de blocage. Les étudiants de l’Université peuvent désormais s’initier à la self-défense, grâce à des instructeurs venus de diverses disciplines comme la boxe thaïlandaise, le Tai Jitsu ou encore le Kali. Un enseignement apprécié par les élèves. « Je sais que je suis en position d’infériorité, car je suis petite et fragile. Si un gros gabarit m’attaque, j’aurai des gestes de réflexe », veut croire Teriitauatea, l’une des participantes.
À quelques mètres d’elle, une de ses camares découvre le Kali et ses techniques qui permettent de faire face à un agresseur muni d’une arme blanche. Si la meilleure défense est d’éviter le danger et les lieux à risques, rappelle l’instructeur, en cas de confrontation physique, il existe un panel de parades. Mais dans ce cas de figure, le danger reste permanant.
« Il faut bien expliquer aux gens que la self-défense au couteau n’existe pas. Il y a un paradoxe : c’est qu’avant que quelqu’un m’atteigne avec un couteau, j’ai le droit de me défendre », explique Alain Rimlinger, instructeur du club Vai Ora Noa
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« Pouvoir se défendre, c’est important », témoigne Mateata, une étudiante, « c’est bien de s’entraîner, mais est-ce que dans la réalité, on va pouvoir se défendre ? Là est la question ».
Ces matinées d’initiation à la self-défense sont organisées pour la troisième fois sur le campus. Aujourd’hui, les sports de combat attirent davantage les femmes, comme le constate Steve Jouen, le président de Tahiti Fearless : « Mon club est à 90 % composé de femmes, surtout des adolescentes de 12 à 17 ans ».
Ces enseignements permettent aux étudiantes de gagner en confiance et d’acquérir les bons réflexes en cas de mauvaises rencontres.