Josiane Tomarae n’était pas chez elle lorsque la rivière est sortie de son lit. Cette habitante de Hitia’a a dû revenir en urgence, alertée par ses filles. « Quand j’ai reçu l’appel en urgence vers 21 heures, on est revenus en urgence à Hitiaa. On a appelé les pompiers pour intervenir parce que j’ai des parents âgés. (…) L’eau était montée. On ne pouvait plus passer. La rivière avait débordé. On ne voyait plus la route. (…) Les filles ont mis mes parents à l’abri à l’étage. Elles ont tout bougé dans la maison et l’eau arrivait presque au niveau de leur taille. »
Selon elle, c’est la première fois qu’une telle inondation touche le quartier. La mère de famille a tout perdu. « Il faut tout nettoyer. Actuellement, nous n’avons pas d’eau. On se fait ravitailler par la commune avec des bouteilles d’eau. On aimerait également une intervention de l’OPH et l’aide du gouvernement. (…) Tout est abimé. Tout ce qui est électroménager, des affaires personnelles, nous avons tout perdu. Ce n’est pas de l’eau, c’est de la boue. Je pense qu’on a besoin d’aide alimentaire également. »
L’OPH s’est rendue sur place en la personne de son directeur lui-même. Pour Oraihoomana Teururai, il était important de se déplacer : « c’est formateur et j’estime que ce n’est pas dans les bureaux qu’on peut construire les dispositifs. Il faut être sur le terrain ».
Il rappelle que l’Office est « le seul bailleur social en Polynésie et le seul opérateur pour le moment à mettre en œuvre les aides au logement en Polynésie et notamment les aides au logement dans le cas de sinistres ».
« On recense pas mal de demandes de personnes touchées par des sinistres. L’idée, c’est d’identifier quelles sont les zones, quels sont les types de dégâts qui ont frappé chaque foyer puisque ce n’est pas nécessairement une reconstruction, ou une aide au logement dont les personnes auront besoin, parfois ce sont des aides en équipement, en rééquipement de mobilier. L’OPH vient pour voir l’étendue de la zone sur laquelle on sera amené à intervenir et essayer de faire un premier budget », explique le directeur.
Lors de tels événements, l’OPH privilégie le traitement des dossiers des sinistrés. « Cependant, même si on est dans un contexte d’urgence à agir, il y a quand même des procédures administratives sur lesquelles l’OPH n’a pas prise. De notre côté, nous faisons au mieux. » L’instruction des dossiers devrait prendre « plus 3 mois » selon Oraihoomana Teururai. « On essaie d’optimiser les délais »
Des familles de Mahaena auraient également été touchées par des inondations. Ce samedi après-midi, la vigilance a été levée sur Tahiti et Moorea.