Construire 16 villas dissimulées dans la végétation et limiter au maximum l’impact sur l’environnement. C’était le défi lancé par Guy Laliberté aux entreprises qui ont travaillé six ans à Nukutepipi.
Pour le propriétaire de l’atoll, « respecter la nature, ça ne veut pas dire que tu ne peux pas y construire ». « C’est la façon dont tu construis, ton approche, les matériaux utilisés, la façon dont est gérée la construction, la rigueur, la quarantaine des éléments qui arrivent sur l’île, soit par avion, soit par bateau, poursuit Guy Laliberté. Il y a toute une série de procédures, de protocoles qui ont été mis en place et qui ont été respectés par l’ensemble des gens, ce qui a permis de préserver l’île et son environnement. »
Alors bien sûr, il y a une darse et un récif entaillé au nord de l’atoll, pour permettre les débarquements dans ce lagon fermé.
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Mais un peu plus loin, dans le fa’a’apu, onze jardiniers font pousser tout ce qui est possible sur un atoll.
« Ici on fait pousser des tomates, des papayes, des concombres, des aromates comme les oignons verts, du persil… », détaille Nancy Ehumoana, employée à l’entretien des jardins et potagers.
Avec des visiteurs exigeants et souvent fins gourmets, Nukutepipi ne sera jamais autonome au plan alimentaire. Mais l’atoll dispose tout de même de produits variés comme « des noix de coco, du sel, des œufs, à peu près 3 000 par mois, du miel », liste Romain Borie, le directeur de l’atoll. « Et la demande du propriétaire est d’aller vers les légumes, les fruits, tout ce qu’on peut substituer aux importations. »
Guy Laliberté tient aussi à préserver la forêt primaire de l’atoll, luxuriante mais menacée par l’eau de mer qui pourrait s’y introduire. Frégates, fous et surtout paille-en-queue sont partout. Un atout naturel à sauvegarder pour que Nukutepipi conserve sa magie.