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L’économie polynésienne fauchée en plein envol

Image d'illustration (crédit photo : archives Tahiti Nui Télévision)

Une consommation vigoureuse, des fréquentations touristiques records et des crédits dynamiques : en 2019, tous les compteurs sont au vert. « Une année où le pays a vu sa cotation et ses perspectives s’améliorer, donc il est vrai que 2019 a démarré sur les chapeaux de roue » indique Claude Periou, directeur de l’IEOM.

(Infographie Tahiti Nui Télévision)

De bonnes performances qui ont permis au pays et aux entreprises de dégager un peu de trésorerie. D’autant que la part du secteur public pèse 38% dans l’économie et ne subit que 1% de perte contrairement au service marchand, la construction, l’industrie et l’agriculture qui accusent de lourdes pertes. « On connaît les transferts publiques de l’État, les budget sociaux et celui du pays. Les budgets publiques sont un facteur très important de la dynamique économique, et notamment dans l’aspect consommation des services par les administrations, mais aussi les investissements » note le directeur, citant à titre d’exemple le plan d’investissement du pays de l’ordre de 30 milliards de Fcfp en 2019.

Claude Periou, directeur de l’IEOM (Crédit photo : Tahiti Nui Télévision)

Dans une enquête de conjoncture, le Cerom estime la perte d’activité « instantanée » à 34% sur le mois de mars. Résultat : chaque mois de confinement amputerait le PIB de 3 points. Un mauvais présage pour l’emploi.

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Le climat des affaires en chute libre

Reflet d’une crise de confiance, le climat des affaires qui avait terminé l’exercice 2019 à son plus haut historique, chute de 31 points, son plus bas niveau depuis la dépression de 2009 selon une publication de l’IEOM. Les prévisions des chefs d’entreprise sondés sur un avenir proche sont particulièrement « pessimistes », avec des appréhensions portées « sur le devenir de leur activité et leur situation de trésorerie ».

(Infographie Tahiti Nui Télévision)

Bien qu’ils estiment avoir bénéficié « d’une situation de trésorerie confortable sur les premiers mois de 2020, » ils craignent désormais de devoir « redimensionner à la baisse leurs effectifs et leurs projets d’investissements. »

Un plongeon brutal qui justifie le refinancement des banques pour un total de 80 milliards de Fcfp. « Les banques avaient suffisamment de ressources, l’idée c’est de baisser le coût de cette ressource, ces 80 milliards sont à un taux zéro, voire en dessous de zéro pour favoriser et inciter les banques à prêter à des conditions qui soient les plus basses possibles » poursuit le directeur.

Les entreprises dépendantes du marché domestique seront bien-sûr moins touchées que celles du tourisme ou du transport aérien. Si la consommation locale va nécessairement reculer -du fait notamment de la part de salaire non distribuée- elle restera importante. Pas de doute pour l’IEOM, la « confiance dans l’avenir » reste le facteur clé de la reprise.

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