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Les États-Unis en zone rouge : un classement qui ne change rien pour les touristes

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Malgré les dernières annonces classant les Etats-Unis et la Polynésie en zone rouge, le tourisme polynésien semble tenir le choc. Une tendance actuelle qui s’explique par une évolution sanitaire rassurante et une adaptabilité des professionnels, observe Guillaume Epinette, directeur régional du groupe Intercontinental. Il reconnaît ainsi que ses équipes ont « gagner en flexibilité » en raison des diverses mesures sanitaires auxquelles a du faire face le secteur du tourisme depuis le début de la crise covid. « Aujourd’hui faire des perspectives sur du moyen ou long terme, c’est quasiment impossible. […] On sait très bien qu’on est dans un environnement qui est en permanence en changement et ce qui est important aujourd’hui, c’est d’être capable de réagir très rapidement ».

Pour le directeur, le secteur du tourisme fait face à « un nouveau mode de voyage ». « L’industrie ne sera plus comme avant, les gens ne voyageront plus de la même manière. Les clients veulent avoir beaucoup plus de flexibilité », remarque Guillaume Epinette, notamment la possibilité de « changer d’avis et de modifier ».

Après « un premier trimestre relativement faible », un deuxième et troisième trimestre avec des réservations « sur une tendance positive », et « une période des fêtes qui aura plutôt bien fonctionnée », l’heure est à la vigilance face à la hausse des contaminations Omicron aux Etats-Unis et d’une possible nouvelle vague au fenua. « On est vraiment dans un état de vigilance où on va regarder un petit peu les mouvements sur les 48 voir 72 prochaines heures pour voir comment les marchés vont réagir », confie Guillaume Epinette. « C’est-à-dire, est-ce que ça va faire en sorte de dissuader les gens qui avaient déjà réservé chez nous, est-ce que les clients qui vont réserver, ça va les freiner un peu ou ils vont décider d’attendre. Pour le moment, c’est un peu tôt pour savoir exactement comment ils vont réagir ».

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Malgré tout, le directeur régional du groupe Intercontinental reconnaît un intérêt pour la destination qui prévaut face aux éventuels risques de quarantaine. Pour Manuella, touriste canadienne qui vient en Polynésie depuis 20 ans, le choix est clair : « je ne veux pas vivre dans la peur. J’ai envie de vivre ma vie. C’est la plus belle île. J’ai envie de soutenir aussi les Polynésiens. Je sais à quel point le tourisme est important pour l’économie ici ». Un dévouement qui est tel que Manuella assure ne pas être gênée par les mesures de quarantaine imposée aux touristes testés positifs à la covid. « On ne peut pas voyager en ce moment et ne pas prendre en compte le fait qu’on prend des risques et que ça peut être une éventualité de rester plus longtemps. C’est une nouvelle réalité ».

Du coté des pensions de familles, l’optimisme est également de mise. « Les pensions ont été quand même remplies grâce au Pays, avec le Titeti Ai’a, les avantages d’Air Tahiti qui a joué le jeu. Les Polynésiens ont joué le jeu, ils sont allés visiter nos îles », se satisfait la présidente de la fédération des pensions de famille, Mélinda Bodin. Selon elle, l’autre avantage de la Polynésie réside dans son éloignement. « Il faut qu’on rassure, il n’y a pas assez de communication sur la Polynésie où on est en sécurité ». Car le variant Omicron est entré tardivement au fenua, contrairement en métropole par exemple où les contaminations ont déjà atteint les 200 000 cas par jour.

Avec une baisse de 35% en moyenne pour l’année 2021, le monde du tourisme en Polynésie reste positif pour l’année à venir et indique d’ores et déjà des réservations pour la haute saison. Un indicateur rassurant pour ces professionnels qui n’avaient plus observé ce type de réservations depuis le début de la crise.

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