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Les Leaders du Pacifique iront bien en Calédonie

Louis Mapou à Nuku'alofa, au deuxième jour du 53ème Forum des Îles du Pacifique - Photo : Mike Leyral

Les Leaders du Pacifique iront bien en Calédonie

M. Mapou avait refusé d’accueillir cette mission avant la réunion du Forum des îles du Pacifique, qui réunit cette semaine dix-huit Leaders océaniens dans la capitale du Royaume des Tonga. “L’Etat avait décidé de l’organiser sans parler à la Nouvelle-Calédonie” a justifié Louis Mapou.

La France avait accepté cette mission d’information, mais refusé qu’elle prenne la forme d’une “mission de médiation”. “C’est une collectivité française et donc c’est la France qui a encore – et c’est sanctuarisé dans les accords de Nouméa – la compétence régalienne des affaires étrangères et de la sécurité sur le territoire de Nouvelle-Calédonie, donc le territoire français. Et donc c’est l’Etat français qui doit décider” avait déclaré trois jours plus tôt Véronique Roger-Lacan, ambassadrice de France pour le Pacifique et cheffe de la délégation française au 53ème Forum des Îles du Pacifique. Elle a estimé que la question de l’autodétermination était déjà étudiée par les Nations-Unies, alors que pour M. Mapou, cette question doit aussi être traitée au niveau régional, donc par les pays membres du forum, tous indépendants, sauf la Nouvelle-Calédonie et la Polynésie française.

“Sur aucun des Territoires, l’Etat français ou le gouvernement français ne peut aller à l’encontre du principe d’autodétermination” a-t-elle déclaré. “La décolonisation a été actée dans les lois organiques qui créent l’autonomie de la Polynésie français et de la Nouvelle-Calédonie” a assuré l’ambassadrice. Cette idée est contestée par les indépendantistes des deux collectivités, qui souhaitent une décolonisation.

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Louis Mapou a précisé qu’il ne comptait pas rencontrer Mme Roger-Lacan à Nukualofa, puisqu’ils peuvent se voir en Nouvelle-Calédonie, où elle est basée.

Moetai Brotherson a proposé de jouer un rôle de médiateur. Il a estimé que la France avait commis « des erreurs manifestes » en maintenant le troisième référendum, en nommant Sonia Backès ou en envisageant le dégel du corps électoral calédonien, et que les émeutes étaient « prévisibles ». Il s’est proposé comme médiateur entre la France et la Calédonie.

Quant à Louis Mapou, il estime que la Calédonie est à un tournant de son histoire. Et que l’avenir du Caillou doit être pensé par les Calédoniens et la France, qui ont une « responsabilité commune ».

Les tensions en Nouvelle-Calédonie ont conduit au décès d’onze personnes au cours des derniers mois et à la destruction de nombreux commerces, mais aussi d’écoles et de lieux de culte. “Les événements qui se sont déroulés sont durs, d’une gravité extrême et participent d’une certaine manière à l’instabilité de la région” a regretté M. Mapou. Ce qui justifie selon lui l’implication des pays voisins.

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