Dans la ville de Kona, à une heure de Mauna Kea, Holeka et sa famille préparent une partie du dîner qui sera servi aux manifestants : « Je prépare un ragoût de bœuf pour nourrir une centaine de personnes sur la montagne. On n’est pas supposé faire la cuisine là-haut, pour des raisons d’hygiène. On le fait donc à la maison pour apporter de la nourriture chaude à l’heure du dîner » nous dit Holeka Inaba, supporter du mouvement.
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Comme lui, des centaines de supporters du mouvement se mobilisent pour aider les milliers de personnes qui campent sur les flancs de Mauna Kea. Le succès de ce mouvement dépend de sa longévité et donc de son organisation. « Cet endroit est un sanctuaire. Le plus important pour garder le moral, ce sont les repas. Sans la nourriture, il n’y aurait pas autant de monde. Et la nourriture n’arrête pas d’arriver » explique Cindy Freitas, responsable de la restauration du camp.
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Les toilettes portables sont vidées chaque jour, et les déchets sont triés et ramassés. En plus de cela, un service de sécurité a été mis en place en bord de route. Chaque journée débute par une cérémonie avec des danses pour honorer la montagne sacrée.
Les leaders du mouvement répètent inlassablement les règles du campement, basées sur le respect et la non-violence. « On répète le même message tous les jours. Avec autant de monde ici, il est crucial de respecter les protocoles et le règlement » déclare Pua Case, l’un des leaders du mouvement Ku kia’I mauna.
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« Ce qui nous permet de tenir ici et de grossir nos rangs, ce qui nous permet de tenir contre l’opposition, contre les machines, ce qui nous permet de faire grandir ce mouvement dans le monde, c’est ce que nous appelons ‘Kapu Aloha’ : notre engagement à la non-violence et à la paix » ajoute Hookahi Kanuha, l’un des leaders du mouvement Ku kia’i mauna.
Malgré leur nombre, les manifestants perturbent le moins possible l’atmosphère de la montagne. Les organisateurs exigent un couvre-feu à partir de 21 h 30 chaque soir.