À quelques minutes de la fin de l’appel à candidatures pour figurer sur la liste bleue, c’est l’affluence, au quartier général du Tavini Huira’atira. « Pour le dossier complet, il faut l’acte de candidature. Ils doivent également faire une lettre de motivation, donner leur CV et un extrait de leur casier judiciaire », explique Carole Alexandre, employée du parti.
Parmi les candidats : autant d’élus et de militants aguerris que de petits nouveaux. « Certaines personnes ne veulent plus y aller. Il faut respecter le choix de chacun. Nous étions sur une bonne dynamique. Il ne faut pas la casser », souligne Thilda Garbutt-Harehoe, élue et candidate pour figurer sur la liste. « C’est une bonne chose », ajoute Raffio Tehiva, lui aussi candidat, « cela signifie que le Tavini Huira’atira a l’esprit ouvert et a la volonté de faire appel à quiconque épouse la cause pour travailler ensemble pour le bien de la Polynésie ».
« La motivation, c’est de continuer le combat du président Oscar qui est contre l’injustice dans notre pays », indique encore un autre candidat, Teave Orbeck.
« Nous étudions une stratégie pour pouvoir gagner »
À présent, la direction du parti va devoir éplucher les dossiers et constituer la liste à proprement parler. « On a déjà recensé 67 candidats qui ont déposé leur dossier en main propre, plus toutes les candidatures que nous avons reçues par mail. Il faut en compter à peu près une centaine. Donc, on serait entre 150 et 200 candidats. Le président va certainement constituer une équipe autour de lui pour analyser les candidatures qui seront ensuite soumises au Conseil fédéral, avant que le congrès ne les ratifie avant la date limite de dépôt des candidatures. On a vu, parmi les candidatures, beaucoup de personnes avec des diplômes assez élevés. Cela nous fait un vivier pour constituer un gouvernement en cas de victoire », souligne Vanina Crolas, la secrétaire générale du Tavini.
Quels critères de sélection, quel programme et qui pour porter cette liste ? Le président du parti, Oscar Temaru, a ses conditions : « Être jeune n’est pas le seul critère pour pouvoir être sur une liste. Il faut avoir des compétences et également une vision et, surtout, épouser la vision politique et économique du Tavini Huira’atira ».
À la question de savoir s’il sera tête de liste, le leader indépendantiste botte en touche : « ce n’est pas encore décidé. Je dois me réunir cet après-midi avec nos 3 députés, le maire de Paea et quelques personnalités du groupe pour prendre les décisions qui s’imposent. On voit venir les listes du Tapura, qui sera le principal adversaire, donc nous étudions une stratégie pour pouvoir gagner ces élections ».
La liste du parti blanc et bleu comportera 73 noms, répartis sur 8 sections, soit les 57 candidats susceptibles de siéger à Tarahoi, ainsi que leurs suppléants.