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Tour des juges de Teahupoo : « On aurait pu anticiper un peu plus les choses », admet Hervé Berville

Hervé Berville lors de son déplacement en Polynésie en novembre 2023 (Crédit photo : TNTV)

Arrivé ce samedi des Îles Cook où il était présent pour le Forum des iles du Pacifique, rassemblant les leaders d’Océanie, le secrétaire d’Etat chargé de la mer Hervé Berville s’apprête à entamer quatre jours de visites en Polynésie, où il rencontrera les acteurs du secteur maritime et de la préservation de la biodiversité marine.

« C’était essentiel de venir après l’invitation du président Moetai Brotherson en Polynésie Française, qui représente 50% de la ZEE. On ne peut pas parler des enjeux océaniques sans parler de la Polynésie » , a-t-il déclaré à sa sortie de l’avion, évoquant notamment la lutte de l’État contre la pêche illégale au fenua. « Nous avons renforcé les moyens de l’État en mer, avec de nouveaux patrouilleurs » , a-t-il rappelé, ainsi qu’un renforcement des « moyens satellitaires » et humains. Au volet sanctions, Hervé Berville annonce avoir saisi la Commission Européenne pour que les Pays se livrant à de la pêche illégale soient sanctionnés « sans concessions » par l’UE. « L’enjeu de la pêche illégale est un enjeu de souveraineté et de biodiversité , a-t-il affirmé. « Comment peut-on demander à nos pêcheurs de faire des efforts si on ne lutte pas fortement ? » .

Interrogé sur l‘imbroglio autour de la tour des juges du spot de surf de Teahupoo, Hervé Berville le concède, « On aurait pu, notamment les JO sur la partie environnementale, anticiper un peu plus les choses, mais c’est la vie d’une démocratie (…) C’est dans l’intérêt de tout le monde d’avoir des beaux jeux, qui soient respectueux de l’environnement et des considérations locales (…) Je n’ai aucun doute qu’une solution sera trouvée d’ici mi-novembre » , a-t-il soutenu.

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Concernant la définition des compétences propres au Pays et à l’État en la matière, Hervé Berville annonce la signature prochaine d’une « convention sur les enjeux maritimes entre le Pays et l’État » vouée à aller « le plus loin possible » , assure-t-il. Le secrétaire d’État à la mer a également souhaité mettre en avant l’axe de la formation, avec le projet de campus des métiers de la Mer et de futures bourses pour les jeunes marins Polynésiens désireux de se former en métropole.

Le secrétaire d’État s’est ensuite entretenu avec le Cluster Maritime, financé en partie par le Fonds d’Intervention Maritime (FIM), chargé du développement de l’économie bleue et de la planification de l’État.

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