C’est une prière dite dans l’hémicycle de l’Assemblée de Polynésie qui a ouvert la deuxième séance plénière de la session administrative. Instaurée par la nouvelle majorité, elle n’est pas du goût de tout les représentants, certains d’entre eux ont préféré attendre la fin de la prière à l’extérieur.
Plus d’un mois après la dernière séance à l’Assemblée, l’opposition n’a pas manqué le faire remarquer par voix du représentant Tapura Huiraatira et maire de Rurutu, Frédéric Riveta « les familles, les entreprises, le demandeurs d’emploi, les investisseurs, l’administration et nos communes n’ont pas le temps d’attendre que vous soyez opérationnels pour gérer le pays. »
La suppression de la taxe sociale, annoncée lors la campagne électorale, a aussi fait l’objet de deux question d’élus du groupe Tapura Huiraatira. La représentante et sénatrice Lana Tetuanui a demandé plus de précisions sur la stratégie du gouvernement pour baisser le coût de la vie notamment les « modalités des dispositifs s’y afférents, le calendrier peut-être et les équilibre financier qui en découleront. » Teura Iriti, pour sa part a indiquer attendre avec impatience la session budgétaire qui doit débuter au mois de septembre pour « échanger et débattre sur pas mal de sujets », la séance de ce jeudi étant consacrée à la validation des comptes du précédent gouvernement.
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Nicole Sanquer, représentante non-inscrite attendait aussi que les premières mesures concrètes soient présentées ors de cette séance. Mais le président Moetai Brotherson leur a indiqué qu’il continuait à étudier les différentes mesures et qu’il reviendrait ers eux pour leur apporter des solutions.
L’opposition n’est pas la seule à attendre des actions, la majorité s’est elle aussi fait entendre à Tarahoi, lors des commissions. « Au niveau du Tavini Huiraatira, on n’a pas le droit de se louper » nous dit le président de l’Assemblée, Antony Géros. « L’ensemble de la population nous a fait confiance, aujourd’hui, on doit apporter la preuve que leur confiance doit être rendue, comme ils souhaitaient. »
Pour le président, il n’est pas question de céder à la pression « il faut prendre un peu de temps d’abord pour faire le bilan de ce qu’il reste dans les caisses pour ne pas promettre des dispositifs et ensuite s’apercevoir que ça ne va pas tenir dans le temps. »
Concernant la taxe sociale qui a rapporté plus de 5 milliards en 2022, le ministre de l’économie, du budget et des finances Tevaiti-Ariipea Pomare affirmait en commission de l’économie, des finances, du budget et de la fonction publique devoir trouver un autre moyen de financement pour les dépenses sociales qui ont augmenté et deviennent récurrentes. Le président Moetai Brotherson a reconfirmé ce jeudi que cette taxe serait supprimée et que cela serait fait dans peu de temps.
Parmi les autres annonces du gouvernement, une série d’audit, des communications globales sur les actions menées avant les 100 jours d’exercices et 2 journées de consultations avec l’ensemble des partenaires économiques les 27 et 28 juin à la présidence.