Somac : 90 salariés sur la sellette

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L’entreprise Somac se sépare de ses 90 salariés suite à une décision judiciaire d’expulsion de la société de son terrain à Titioro. Une situation inédite pour les syndicats Otahi, A ti’a i mua e Aro no Porinetia. Ils ont rencontré l’inspection du travail lundi pour sauver les emplois.

Publié le 16/04/2024 à 10:23 - Mise à jour le 16/04/2024 à 17:12

L’entreprise Somac se sépare de ses 90 salariés suite à une décision judiciaire d’expulsion de la société de son terrain à Titioro. Une situation inédite pour les syndicats Otahi, A ti’a i mua e Aro no Porinetia. Ils ont rencontré l’inspection du travail lundi pour sauver les emplois.

Somac, entreprise de matériaux de construction, tourne au ralenti depuis vendredi. Les salariés ont jusqu’à juillet pour trouver un nouveau travail… « Les gars sont KO, confie Rodrigue Teinaore, représentant du comité d’entreprise. Il y en a qui ont fait des crédits. (…) Il y a des nouveaux qui sont rentrés, ils en ont fait aussi. Ils ont eu leur CDI. Ils ne savent pas comment faire. On nous a dit d’aller déposer des CV un peu partout. »

Les salariés assurent que la société n’est pas en faillite. Un litige entre le propriétaire de Somac et le propriétaire foncier a abouti la semaine dernière à une décision de la cour d’appel de Papeete. Elle laisse 4 mois à la société Somac pour libérer le site.

« Depuis 2019 ils sont en conflit, raconte Maurai Tepa délégué syndical. Il y a eu une convention entre eux deux. Mais mon patron n’était pas d’accord parce que le propriétaire a augmenté le loyer du terrain. »

À l’inspection du travail, les syndicats Otahi, A Ti’a i mua et Aro no Porinetia cherchent une solution pour limiter la casse.

Selon Lucie Tiffenat, « c’est la première fois qu’un tel problème arrive dans notre territoire. Depuis que je suis dans le milieu, c’est la première fois. Moi, ma première condition, c’est qu’ils puissent trouver des solutions pour recaser un maximum de personnel parce que ces gens-là n’ont rien demandé. On les met devant le fait accompli « vous perdez votre travail d’ici 4 mois ». »

Les syndicalistes espèrent ouvrir le dialogue avec Quito Braun Ortega, le propriétaire de Somac pour qu’il intègre les 90 salariés dans ses autres entreprises. Contacté, Quito Braun Ortega n’a pas donné suite à nos appels.

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