Tirs de fusil à pompe aux abords du Liberty : les faits requalifiés en « tentative d’extorsion »

Publié le

Dans un communiqué, la procureure Solène Belaouar a annoncé la clôture de l'instruction dans l'affaire des coups de feu du Liberty datant de janvier 2022, impliquant six personnes. Le procès pour "tentative d'extorsion" de cinq d'entre eux - le sixième étant décédé depuis - , aura lieu les 13 et 14 mai.

Publié le 18/04/2024 à 9:47 - Mise à jour le 18/04/2024 à 14:33

Dans un communiqué, la procureure Solène Belaouar a annoncé la clôture de l'instruction dans l'affaire des coups de feu du Liberty datant de janvier 2022, impliquant six personnes. Le procès pour "tentative d'extorsion" de cinq d'entre eux - le sixième étant décédé depuis - , aura lieu les 13 et 14 mai.

C’est un dossier sur fond d’ice qui a particulièrement détonné en Polynésie. Le 25 janvier 2022, trois tirs de fusil à pompe avaient résonné en plein centre-ville de Papeete, à proximité du Liberty. Après plus de deux ans d’enquête, initialement pour « tentative de meurtre en bande organisée » , le parquet a annoncé la clôture de l’instruction le 4 avril. Cinq hommes ont été renvoyés devant les juges les 13 et 14 mai pour « tentative d’extorsion ». Ils encourent une peine de 20 ans de prison.

L’enquête avait établi qu’une commande d’ice de 1,2 million de Fcfp passée la veille, non honorée, était à l’origine du guet-apens. Six hommes – dont un décédé depuis, quatre remis en liberté en 2023 et le tireur, toujours détenu – avaient pris à partie un groupe de quatre personnes aux abords du cinéma Liberty avenue Foch, en centre-ville de Papeete. Le tireur, déjà condamné plusieurs fois pour des faits de trafic de stupéfiants, avait fait feu à deux reprises en direction du véhicule des victimes, sans les toucher. Une information judiciaire avait été ouverte le 30 janvier 2022 pour des faits qualifiés de tentative de meurtre en bande organisée.

Des faits finalement requalifiés par le juge d’instruction en « tentative d’extorsion« , donc, « faute de démontrer que les mis en examen étaient animés d’une intention d’homicide« , précise la procureure Solène Belaouar dans un communiqué. « Il est reproché à l’un des individus d’être à l’origine d’une opération de règlement de compte sur fond de transaction d’ice, se traduisant par une véritable chasse à l’homme (…) Il est reproché aux autres mis en examen d’avoir sciemment pris part à ces faits, en qualité de co-auteurs ou de complices selon leur degré d’implication« , précise-t-elle.

Dernières news

Activer le son Couper le son