Un an de prison ferme pour avoir sectionné le nerf radial de son ex

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Un homme de 57 ans a été condamné, ce mardi par le tribunal correctionnel, à 2 années de prison, dont une avec sursis, pour avoir sectionné le nerf radial du bras droit de son ex-compagne, en mars dernier à Moorea. Des blessures qui ont valu à sa victime 45 jours d’incapacité de travail.

Publié le 16/04/2024 à 17:20 - Mise à jour le 16/04/2024 à 17:20

Un homme de 57 ans a été condamné, ce mardi par le tribunal correctionnel, à 2 années de prison, dont une avec sursis, pour avoir sectionné le nerf radial du bras droit de son ex-compagne, en mars dernier à Moorea. Des blessures qui ont valu à sa victime 45 jours d’incapacité de travail.

Les faits se sont déroulés le soir du 9 mars sur l’Ile Sœur. Le quinquagénaire, maladivement jaloux, avait rendez-vous, dans un restaurant, avec celle qui n’était plus sa compagne depuis quelques mois. Mais en guise de repas, ce sont des pichets de bières qu’il a consommés.

Pour une raison obscure, il a quitté les lieux, ivre, afin d’attendre son ex sur un parking. “Il avait déjà été violent avec moi. J’ai eu le pressentiment que ça allait mal tourner (…) Je pense qu’il a prémédité ça”, a témoigné à la barre la victime, le bras dans une attelle qui laissait apparaitre de profondes cicatrices.

Peu rassurée, elle a donc demandé à une amie de venir avec elle lorsqu’elle est sortie de l’établissement. Une fois dehors, l’homme a d’emblée donné un violent coup de poing à l’accompagnatrice. Puis il dit s’être saisi d’une barre de fer pour frapper son ex-compagne, avant de crever les pneus du véhicule de celle-ci.

Évacuée vers le CHPF de Taaone, les médecins ont constaté une profonde plaie à son bras droit avec section complète du nerf radial. Une blessure infligée avec un couteau selon eux. Mais on ne le saura jamais, l’arme n’ayant pas été retrouvée par les enquêteurs.

Face aux magistrats, ce mardi, le prévenu est resté très vague dans ses explications. Il a déclaré que le parking était plongé dans l’obscurité et qu’il avait cru que son ex était accompagné d’un “mec”.

Une version qui est loin d’avoir convaincu la procureure. Pour la magistrate, l’homme avait préparé un “véritable guet-apens” : “Il était jaloux et il voulait en découdre. C’est un geste réfléchi, motivé par un esprit de vengeance”.

“Dans ces affaires il y a 2 ingrédients qui sont toujours les mêmes : l’alcool et la jalousie. Et ils sont souvent dans les 2 camps”, a plaidé l’avocat du quinquagénaire pour qui “la volonté” de son client “n’était pas de tendre un traquenard” à son ex. “Tout n’est pas blanc d’un côté et noir de l’autre. On est en face d’un couple toxique dans les 2 sens”, a-t-il ajouté.

Son client a finalement été condamné à deux ans de prison, dont un ferme. Il a également interdiction d’entrer en contact avec son ex-compagne et devra lui verser des dommages et intérêts. Leur montant sera fixé lors d’une prochaine audience le temps d’évaluer les séquelles que pourraient engendrer ses blessures.

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