Les étudiants polynésiens rêvent d’un Erasmus version Pacifique

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Les étudiants sont de plus en plus demandeurs en terme de mobilité et d'études à l’étranger, non pas en Europe, mais dans la zone Pacifique. L’Université de la Polynésie compte bien aller dans leur sens en élaborant une sorte d’Erasmus du Pacifique. En attendant sa création, certains étudiants entrent en contact avec des associations pour déployer leurs ailes dans la région

Publié le 17/04/2024 à 16:59 - Mise à jour le 18/04/2024 à 9:15

Les étudiants sont de plus en plus demandeurs en terme de mobilité et d'études à l’étranger, non pas en Europe, mais dans la zone Pacifique. L’Université de la Polynésie compte bien aller dans leur sens en élaborant une sorte d’Erasmus du Pacifique. En attendant sa création, certains étudiants entrent en contact avec des associations pour déployer leurs ailes dans la région

Faire un bout de son cursus universitaire à Hawaii, en Nouvelle-Zélande ou encore Australie : ce sera bientôt possible pour certains étudiants de l’Université de la Polynésie… « L’idée, c’est qu’au sein du projet Narua qui est un projet sur 8 ans de transformation de l’université, il y a un volet internationalisation qui se décline de plusieurs manières, explique le directeur Patrick Capolsini. L’une de ces manières, c’est de favoriser la mobilité étudiante, aussi bien entrante, donc des étudiants étrangers de la zone pacifique qui viendraient faire des études, 1 semestre, 1 mois, etc, chez nous. Que sortante : nos étudiants à nous qui partiraient en étude dans les universités partenaires du Pacifique. La suite, ça serait d’essayer de monter des codiplômes. Dans un 1ᵉʳ temps, on cherche à travailler avec les grands pays de la zone et dans un 2ème temps, on élargira le système aux petits états insulaires du Pacifique : Fidji, Vanuatu, Samoa, etc. »

Les premiers étudiants de ce programme d’échanges devraient partir d’ici 1 an. En attendant, en marge du projet Narua, des organismes tentent de connecter les jeunes du Pacifique : c’est le cas de l’association Paya qui a désormais une antenne en Polynésie, mais encore peu de membres. Chan Kee Theam est l’ambassadrice de la Polynésie pour cette association : « Ils essaient de créer des partenariats avec des institutions, des entreprises un peu partout dans le Pacifique, et des évènements comme des workshops tout au long de l’année. Leur plus gros évènement qui est le sommet des jeunes leaders qui se déroule une fois par an. Pendant les sommets en général, on fait des travaux communs en groupe et ils essaient de, nous donner des problématiques, on essaie de trouver des solutions. Et même après le sommet, on continue à garder contact. On essaie de mettre en place les projets sur lesquels on avait réfléchi. » 

L’association aimerait organiser son « sommet 2026 » au fenua. Paya espère, d’ici là, avoir plus de membres en Polynésie. Ils viennent de signer un partenariat avec l’association Avenir étudiant, dont Heimanu Manutahi est le vice-président : « On sera amenés à être en relation avec des universités du Pacifique telles que Tonga, l’Australie. On va être amenés à mener à bien des projets, à porter des projets. Je pense par exemple à des conférences, éventuellement des stages que pourraient étudier nos étudiants de l’UPF à l’extérieur, dans leurs universités Ce partenariat à mon avis promet beaucoup de choses et portera ses fruits dans les années à venir. » 

Pour les jeunes désireux de nouvelles aventures, qui hésitent encore à se lancer, l’ambassadrice de la Polynésie rassure : « Peut-être qu’au début ça fait peur de parler en anglais, de rencontrer d’autres personnes, mais ça te permet de partager avec eux des points de vue, des convictions et peut-être d’essayer de trouver des solutions à des problématiques communes à nos pays respectifs. » 

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