Lire le ciel, comprendre les étoiles et ressentir les mouvements de l’océan. Cette science intuitive, aussi ancienne que la civilisation polynésienne elle-même, les élèves du lycée professionnel d’Uturoa la découvrent.
Un savoir-faire millénaire que Titaua Teipoarii, navigateur expérimenté de la pirogue Faafa’ite, s’efforce de transmettre.
« Ce n’est pas pour dire qu’il faut laisser de côté le moderne, mais il faut les deux. On est un peuple de l’océan. Nos ancêtres ont beaucoup navigué. On se doit de se réapproprier cette connaissance », explique-t-il.
– PUBLICITE –
À travers cette initiation, les élèves découvrent une autre manière de naviguer, bien loin des instruments modernes, mais tout aussi précise.
« Nos ancêtres n’ont pas attendu la boussole moderne pour pouvoir se repérer. Si l’on est aujourd’hui sur ces îles, et c’est l’un des objectifs de cette rencontre, c’est de dire qu’autrefois, on avait des connaissances, une mémorisation extraordinaire, alors qu’aujourd’hui, on compte sur nos téléphones portables, nos GPS, mais que tout ça, on peut le perdre. C’est ce que dit Titaua à nos élèves. Nos ancêtres avaient tout en tête et c’étaient eux les boussoles. C’étaient des GPS vivants. Et ça se transmettait de génération en génération », ajoute Wilfried Sidolle, le « référent mission persévérance Scolaire » au lycée d’Uturoa
« Je dis merci à tous ceux qui ont œuvré avant pour partager cette connaissance (…) C’est important. Et grâce à eux, on peut être autonome et comprendre nos propres histoires et nos mythes », souligne Titaua Teipoarii.
Si la navigation moderne a remplacé les pratiques traditionnelles, le savoir ancestral polynésien continue d’inspirer les nouvelles générations. Un héritage qui a traversé les siècles et que Titaua compte bien préserver.