Polémique après des rires de ministres lors d’une intervention de Tematai Le Gayic

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Lors de la prise de parole du député polynésien Tematai Le Gayic, vendredi à l’Assemblée Nationale, plusieurs membres du gouvernement, ainsi que la Première ministre, Elisabeth Borne, se sont montrés amusés. Des élus de l’opposition ont, dans la foulée, dénoncé des signes de « mépris » et « d’arrogance » à son égard.

Publié le 21/10/2023 à 8:32 - Mise à jour le 21/10/2023 à 17:54

Lors de la prise de parole du député polynésien Tematai Le Gayic, vendredi à l’Assemblée Nationale, plusieurs membres du gouvernement, ainsi que la Première ministre, Elisabeth Borne, se sont montrés amusés. Des élus de l’opposition ont, dans la foulée, dénoncé des signes de « mépris » et « d’arrogance » à son égard.

Comme le rapporte le site Huffingtonpost , lors de la séance de l’Assemblée Nationale consacrée au vote des motions de censure contre le gouvernement, le député Tematai Le Gayic, qui siège au sein du GDR, a jugé la situation « assez cocasse ». « Vous êtes dans votre droit d’utiliser le 49.3 et le Parlement est dans son droit d’utiliser la motion de censure (…)  Vous n’avez pas la majorité pour faire passer un texte donc vous êtes obligés d’utiliser le 49.3 (…) mais on n’arrive pas non plus à avoir une majorité sur une motion de censure. Personne n’arrive à avoir de majorité ».

Des propos qui ont fait rire dans l’hémicycle, notamment Elisabeth Borne et plusieurs ministres.  La présidente de l’Assemblée a conclu l’intervention en remerciant Tematai Le Gayic, l’air, elle aussi, amusé.

Plusieurs élus de l’opposition se sont , eux, émus de cette scène. « La petite caste politique qui dirige la France a fait du mépris et de l’arrogance sa marque de fabrique. Tout mon soutien à mon collègue Tematai Le Gayic », a ainsi twitté Manuel Bompard, député de La France Insoumise.

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« Il est constant ce mépris de classe à l’Assemblée. Si on parvenait à le montrer davantage, on comprendrait bien mieux le ressort du macronisme », écrit pour sa part Sandrine Rousseau, députée écologiste.

La secrétaire d’État chargée de la Jeunesse, Prisca Thévenot, a tenté d’éteindre la polémique en assurant sur le réseau social : «  Il n’y a aucun mépris de classe. Simplement des sourires soulagés car enfin nous avons entendu un propos clair, franc et sans polémique après 1h de propos théâtralisés ».

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