Prison avec sursis et confiscation de véhicules acquis grâce au trafic d’ice

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Deux jeunes hommes et les pères de ceux-ci, ont été condamnés, ce mardi, à des peines allant de 6 mois à deux ans avec sursis pour "blanchiment aggravé". Condamnés pour un important trafic d'ice, les deux plus jeunes avaient acquis pas moins de 7 voitures dont les cartes grises étaient mises aux noms de proches, pour masquer qu'ils en étaient les réels propriétaires.

Publié le 21/11/2023 à 15:38 - Mise à jour le 21/11/2023 à 16:19

Deux jeunes hommes et les pères de ceux-ci, ont été condamnés, ce mardi, à des peines allant de 6 mois à deux ans avec sursis pour "blanchiment aggravé". Condamnés pour un important trafic d'ice, les deux plus jeunes avaient acquis pas moins de 7 voitures dont les cartes grises étaient mises aux noms de proches, pour masquer qu'ils en étaient les réels propriétaires.

Les deux trafiquants avaient écopé de 7 et 4 ans de prison ferme pour le premier, et de 18 mois ferme pour le second, dans deux dossiers d’ice d’envergue, notamment la saisie de 21 kilos, en mars 2022 à Raiatea, réalisée sur un paquebot de croisière. Ce mardi, ils étaient de nouveau renvoyés devant le tribunal correctionnel mais pour le volet blanchiment d’argent.

De 2019 à 2022, le premier, toujours détenu à Tatutu, avait acheté trois voitures et, le second, quatre, payées en grande partie en espèces. Et ils les avaient mises aux noms de certains de leurs proches, dont leurs pères, pour tenter de dissimuler qu’ils en étaient les propriétaires. Tous avaient en outre un niveau de vie « disproportionné« , comparativement à leurs revenus déclarés. Ainsi, l’une des familles louait une maison 260 000 francs par mois, alors que leurs rentrées officielles d’argent s’élevaient à 140 000 francs mensuels.

A la barre, comme devant les enquêteurs, les 4 mis en cause ont fait valoir leur droit au silence. En défense, leurs avocats ont plaidé la relaxe estimant que le parquet n’avait pas démontré que les fonds ayant permis ces acquisitions provenaient du trafic de drogue.

Ils ont assuré que l’argent de leurs clients avait été gagné lors de paris à l’occasion de combats de coqs, ou qu’il s’agissait de dons de membres de leurs familles. Quant aux cartes grises, si elle ont été faites aux noms des deux pères, c’était uniquement pour diminuer le montant des assurances, celui des jeunes conducteurs étant plus élevé, selon les deux avocats.

La procureure a, elle, estimé que ce patrimoine constitué avec l’argent de la drogue ne représentait « que le petit sommet de l’iceberg » dans le dossier. « On a 4 personnes sans activité déclarée, ou avec de petits revenus, et des millions dépensés, le tout en liquide. Ils ont organisé cette opération (…) pour masquer les vrais patronymes des auteurs principaux », a-t-elle dit.

Le tribunal a suivi ses réquisitions en condamnant les 4 hommes à des peines allant de 6 mois à 2 ans avec sursis. Les 7 voitures saisies au cours de l’enquêtes ont également été définitivement confisquées par la justice.

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