Pouvoir naître, vivre et finir leur vie dans leur archipel. C’est le rêve d’une grande majorité des Polynésiens d’après les concertations du Sage. Pour y répondre, le schéma d’aménagement général veut commencer par désenclaver les archipels. Prioritaire, voire urgent, le transport est bien entendu au cœur du projet. L’objectif : décentrer le développement du pays. « Un développement qui prévoit l’inversion des flux migratoires : permettre aux gens de retourner dans les archipels et faire en sorte de pouvoir vivre dans les archipels, naître et peut-être aussi mourir dans les archipels, mais dans de bonnes conditions », explique le ministre de l’Aménagement du territoire Jean-Christophe Bouissou.
Pour Théodore Tuahine, maire de Hao, « à défaut d’un port il faut un aéroport, à défaut d’un aéroport, il faut un port. C’est-à-dire que les îles, actuellement, (…) le plus urgent c’est le problème de transport. »
Encore faut-il des infrastructures. Entre les ports, les aéroports, les voiries et les routes pénétrantes : le déploiement de moyens s’annonce titanesque. Pas question pour autant de construire n’importe où, mais de concentrer les moyens sur certaines îles. A l’instar de Rangiroa, ou de Nuku Hiva, futurs aéroports de dégagement. « L’aéroport de dégagement qui est souhaité, c’est un aéroport sur les Tuamotu de l’Ouest, notamment sur Rangiroa. Et Rangiroa peut de ce fait, avec l’ouverture qui s’effectue sur l’international, être aussi la plateforme de développement touristique, économique de l’archipel, en tout cas sur les îles voisines » estime Jean-Christophe Bouissou.
– PUBLICITE –
Les Polynésiens ont un mois pour soumettre leur avis au commissaire enquêteur, avant que le projet ne passe au Conseil économique, puis à l’assemblée dès janvier.