Route du Sud : Fritch veut trouver la solution qui « fera le moins de mal possible aux populations »

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De retour de métropole et au lendemain du décès de l'ex-président Jacques Chirac, Edouard Fritch était l'invité de nos journaux :

Publié le 30/09/2019 à 10:42 - Mise à jour le 30/09/2019 à 11:39

De retour de métropole et au lendemain du décès de l'ex-président Jacques Chirac, Edouard Fritch était l'invité de nos journaux :

La municipalité tente d’offrir une ville sécurisante aux usagers. Qu’est-ce que le gouvernement peut faire d’autre pour limiter la violence ?
« Eh bien accompagner en particulier la commune dans un premier temps pour tout ce qui est les installations puisque nous avons les moyens par la DDC d’accompagner et puis surtout de soutenir les associations qui s’investissent dans ce combat commun contre la délinquance, contre la violence dans les questiers. C’est ce que nous faisons tous les jours avec le ministère de la Jeunesse et des Sports. »

Cette semaine vous avez pu rencontrer l’association des riverains concernés par la Route du Sud. Ils vous ont d’ailleurs remis un courrier. Leurs craintes sont elles justifiées ?
« Je pense que les craintes sont justifiées. J’ai voulu être transparent avec la commune de Paea qui révise actuellement son PGA, son plan général d’aménagement. Et je crois qu’effectivement c’est opportun, c’est le moment idéal pour informer la population des projets du gouvernement à long terme. Effectivement cette route a déjà posé beaucoup de problèmes. Je leur ai dit « je vous ai écouté, je vous entends ». Cette route, on ne peut pas la contourner. Il faut à tout prix qu’il y ait une route sur la côte Sud. »

Pourquoi ?
« Parce que la route de ceinture aujourd’hui est accidentogène. La route de ceinture n’est plus suffisante. Vous voyez les flots de circulation venant du Sud, de Taravao voire de la Presqu’île qui passent par l’Ouest, c’est bloqué. Tous les matins c’est la même rengaine. Les personnes sont obligées de se lever tôt. Donc il faut trouver une solution. Là où je les aient rassurés c’est que nous allons ensemble trouver une solution qui soit la plus adaptée possible et celle qui ferait le moins de mal possible aux populations qui seraient touchées par ce projet. »

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Pourtant ce projet ne date pas d’hier…
« Le tracé qui est actuellement proposé n’est pas le même tracé d’il y a 10 ans mais il faudra le réaménager et trouver une solution beaucoup plus proche de la montagne et essayer d’éviter les zones qui sont actuellement habitées. mais c’est indispensable de le faire. Et pour dégager la côte Sud de l’île de Tahiti, mais aussi pour désenclaver ces vallées qui sont aujourd’hui inhabitées, qui ne sont pas exploitées. Qui peuvent être des terrains nécessaires pour l’agriculture par exemple. Il faut que l’on regarde ça à tête reposée. Mais ce projet doit voir le jour. »

Président, vous revenez aussi tout juste de métropole. Vous aviez négocié la convention santé à laquelle vous aimeriez ajouter celle de la solidarité. La ministre Agnès Buzyn est elle en phase avec vos demandes ?
« Oui elle est en phase avec nous. L’idée serait plutôt que de deux conventions, une convention santé et une convention solidarité, que l’on en fasse qu’une seule dans laquelle nous parlerons de santé et nous parlerons de solidarité nationale puisque c’est la convention qui permet à l’Etat de participer au financement du RSPF. En en faisant une, et si possible et c’est surtout l’objet de la demande, sur 5 ans au lieu de 3 ans, je pense que ça faciliterait la vie à tout le monde. Sur le principe elle est naturellement d’accord. Elle est d’accord sur le principe d’une convention commune et elle doit voir, mais je pense que techniquement il ne doit pas y avoir trop de problèmes pour qu’on ait une convention sur 5 ans. »

Vous étiez aussi en métropole pour discuter de la rétrocession des aéroports de l’Etat au Pays…
« La rétrocession elle est acquise aujourd’hui. Ce qui reste à faire c’est la remise aux normes de ces aérodromes, de ces trois aérodromes de Bora Bora, Uturoa et Rangiroa. Et ça, nous demandons à l’Etat de les remettre aux normes avant la rétrocession au Pays. Et puis il y a le sujet de l’aéroport de Faa’a. Puisque vous savez qu’un appel d’offres devra être lancé très rapidement par la direction générale de l’aviation civile métropolitaine. Et nous devons discuter des besoins du Pays en matière de développement de cet aéroport. Et c’est la raison pour laquelle nous avons eu ces différentes rencontres. Cet aéroport doit être revu de fond en comble. On ne peut plus faire juste un coup de peinture. Il faut l’agrandir de façon à ce que le trafic puisse être adapté aujourd’hui. »

Parlons à présent de la dette nucléaire. Jacques Chirac avait annoncé une enveloppe de 18 milliards par an en 2003. Une enveloppe que la Polynésie devait pouvoir utiliser librement en fonction de ses besoins. Aujourd’hui, on est loin du compte. Comment est-ce que vous l’expliquez ?
« On n’est pas loin du compte. la dette nucléaire est toujours à 18 milliards. Et l’Etat depuis le début, à l’époque Temaru, à l’époque Gaston Tong Sang, a toujours payé 18 milliards. C’est vrai qu’il y a eu une difficulté. Je crois que c’était l’année dernière, où je crois que les 18 milliards ont été un peu rognés, et en particulier cette partie qui porte sur le fonctionnement, et puis une partie sur l’investissement. Mais, c’est la raison pour laquelle, pour calmer les esprits, nous avons demandé à ce que, dans le nouveau statut du Pays, il soit fait mention de cette dette qui doit être immuable et nous l’avons eu au travers d’une loi simple mais il reste aujourd’hui à définir les montants et je pense que ces montants viendront à être définis lors de la discussion sur la loi de finance qui va arriver. Donc aujourd’hui nous avons toutes les garanties. Et ce qui a été dit est faux. C’est faux. Nous avons touché depuis le début ce montant de 18 milliards pour la dette nucléaire. »

(…)

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