Elles reçoivent des centaines de posts chaque semaine : 100% féminines, des pages « Do we have the same boyfriend » (traduire : avons nous le même compagnon) rassemblent les femmes de la diaspora polynésienne qui doutent de leur compagnon. Ces communautés se sont multipliées en quelques mois, à Syndey, Auckland, ou Melbourne, selon un article d’abc.net.
« Nous voulons faire attention à nos ‘Poly sisters’, celles qui ont été blessées ou qui ont peur que leur compagnon ne les trompent« , déclare Esitia Tupou, la Tongienne modératrice de la communauté de Brisbane, l’une des plus importante du pays. Sur sa page, des femmes découvrent qu’elles ont été « dupées par le même gars » ou « blessées par des personnes qu’elles pensaient loyales« .
Elles identifient les hommes par leurs noms et photos, et demandent aux autres membres le « thé« , à savoir les diverses rumeurs qui courent sur eux. Et comme sur la plupart des réseaux sociaux, les commentaires, véritable forum, permettent de rétablir une vérité, démentir, ou a contrario vérifier les posts.
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Pendant un temps, Esitia avait autorisé les hommes sur la page pour leur donner un droit de réponse, mais l’idée a vite été abandonnée, certains utilisateurs se montrant « menaçants » si elles faisaient « remonter leur passé« . Aujourd’hui, ils répondent le plus souvent via TikTok.
Au sein du parlement australien, la commission spécialisée dans le harcèlement en ligne rappelle qu’il n’est pas de son ressort de porter plainte pour diffamation ou de juger des dommages commis en ligne. Elle apporte en revanche un accompagnement aux internautes visés qui le souhaitent et porte à leur connaissance leurs moyens d’action, notamment légaux.