Le docteur John Gartner, professeur de psychiatrie à l’université John Hopkins est convaincu que Donald Trump est atteint « d’une maladie mentale grave qui le rend psychologiquement incapable de s’acquitter avec compétence des fonctions de président des États-Unis ». Sa pétition, adressée aux professionnels de santé mentale, a déjà recueilli plus de 16 000 signatures ce jeudi.
– PUBLICITE –
Problème : plusieurs signataires ne seraient pas des professionnels de santé mentale. John Gartner a confié à Sciences et Avenir qu’il a demandé à ces personnes de retirer leur signature. « Je suis sûr que la pétition peut atteindre à terme une centaine de milliers de signatures », espère-t-il. Le psychiatre précise : « Ce n’est pas une initiative partisane. Ce n’est pas juste un groupe de psychologues qui ne sont pas contents du résultat d’une élection. C’est une évaluation professionnelle qui est partagée par des milliers de mes confrères. »
Le Docteur Gartner estime que Donald Trump est atteint de narcissisme malfaisant. « Toute personne qui n’est pas d’accord avec lui est soupçonnée de complot. Et il croit en toute sorte de théories complètement folles. La façon dont il s’attaque aux sciences ou à la presse relève de la paranoïa. À force de créer peu à peu votre propre réalité, vous êtes prêt à tout pour combattre ceux que vous percevez comme des ennemis diaboliques. C’est précisément ce qu’a fait Hitler avec les juifs : partant du principe qu’ils étaient des ennemis diaboliques, la seule chose à faire, la solution la plus logique, c’était leur extermination. »
Même si de nombreux professionnels partagent son avis, et que la pétition atteint plusieurs milliers de signatures, faire destituer un président sur ce motif semble difficile. Selon l’article 3 du 25e amendement sur lequel le docteur Gartner s’appuie, le président des États-Unis « peut faire connaître par écrit son incapacité d’exercer le pouvoir et de remplir ses devoirs » au président du Sénat et au président de la Chambre des représentants, et peut être ainsi remplacé par le vice-président. Mais il y a peu de chance que Donald Trump quitte de lui-même son fauteuil.