Ken Carlter, chanteur et producteur « demi » polynésien, a décidé de revisiter la bande-annonce. Il prête sa voix à Maui et lui donne l’accent tahitien. « Vous l’avez demandé, voici la bande-annonce du dernier Disney (Moana alias Vaiana) en version française avec accent polynésien ! C’est quand même mieux non ?! », écrit-il. Son interprétation attirera peut-être l’attention des studios Disney.
Le film d’animation est toujours en cours de fabrication. Ses réalisateurs John Musker et Ron Clements, créateurs d' »Aladdin » (1992) ou encore de « La petite sirène » (1989), sont en ce moment au Festival d’Annecy. Ils ont commenté des séquences exclusives et inachevées du long métrage, toujours en cours de fabrication.
« C’est une histoire sur la quête d’identité, celle d’une jeune fille qui part à la découverte de ses racines, d’elle-même et de ses limites », a expliqué John Musker.
Moana (Vaiana) met en scène une jeune adolescente intrépide de 16 ans au teint mat et à la longue chevelure, noire et ondulée, vivant sur une île du Pacifique. Navigatrice hors pair, elle est poussée par des révélations de sa grand-mère à partir à la recherche de « Te’Fiti », île mystérieuse du Pacifique où, selon la mythologie, l’histoire de son peuple a débuté.
Elle est épaulée dans son périple par un coq et Maui, légendaire demi-dieu, pouvant à lui seul ramener la paix sur les océans en rapportant sur cette île son « coeur », un talisman qu’il lui a volé.
Sur leur route, les deux compagnons rencontrent de nombreux obstacles, à l’image des Kakamora, des pirates en forme de noix de coco. La relation entre Vaiana et Maui est au coeur de ce long métrage graphiquement impeccable et à la bande sonore nourrie de chansons traditionnelles.
« La mer est également un personnage à part entière », relève Ron Clements, insistant sur l’importance qu’accordent les Maoris à l’océan.
Pour préparer le film et s’imprégner de la culture locale, les deux auteurs et leurs équipes ont effectué un long voyage dans le Pacifique, aux Îles Fidji, Samoa et en Nouvelle-Zélande. Sur place, ils se sont également entretenus avec des anthropologues.
« Ce séjour a complètement modifié notre perception de l’histoire que nous souhaitions raconter », souligne John Musker. « Nous avons voulu raconter ce qui s’est passé là-bas il y a 3 000 ans. Les Maoris étaient de très bons navigateurs qui évoluaient en mer à l’instinct. Ils sont connectés à l’océan ».