Moscou en appelle aux vampires pour combattre les anti-vaccins

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Confronté à l'essor du mouvement anti-vaccins, la ville de Moscou a recruté des vampires assoiffés de sang, pour souligner l'importance de se faire immuniser.

Publié le 29/11/2019 à 9:55 - Mise à jour le 29/11/2019 à 9:55

Confronté à l'essor du mouvement anti-vaccins, la ville de Moscou a recruté des vampires assoiffés de sang, pour souligner l'importance de se faire immuniser.

Le département de la Santé de la capitale russe a lancé cette semaine sur Internet une vidéo dont le héros est un effrayant vampire, accompagné de sa fille, qui demande à un médecin si sa petite peut boire sans risque le sang de personnes non vaccinées.

Le docteur, qui relève qu’il serait sans doute bien de ne pas boire de sang du tout, note qu’il serait particulièrement dangereux de consommer l’hémoglobine de quelqu’un qui n’a pas été vacciné. 

« C’est donc pour ça que certains parents sont contre la vaccination, pour nous empêcher de mordre leurs enfants ? », demande alors le Dracula moscovite.

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La vidéo s’achève par un appel à vacciner les enfants, alors qu’en Russie, comme ailleurs en Europe et aux Etats-Unis, un mouvement anti-vaccin gagne du terrain.

Plusieurs responsables moscovites ont appelé aussi jeudi à rendre la vaccination obligatoire. Ce qu’a fait la France récemment pour combattre la baisse des taux de vaccination. 

L’Organisation mondiale de la santé et le programme de l’ONU pour l’Enfance, l’Unicef, ont averti en juillet que la vaccination connaissait un recul inquiétant à travers le monde. En première ligne la rougeole.

La Russie et trois autres ex-républiques soviétiques – Ukraine, Kazakhstan et Géorgie – représentaient au 1er semestre 2019 78% des cas de rougeole. 

Les anti-vaccins s’appuient sur des études scientifiques mensongères pour prétendre qu’il y a un lien entre vaccination et autisme.

Par ailleurs, une étude l’année dernière de l’Université George Washington avait établi que des trolls informatiques russes étaient derrière une campagne anti-vaccins sur les réseaux sociaux aux Etats-Unis.

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