Rythmes scolaires : parents et enseignants dénoncent un manque de concertation

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Les nouveaux horaires des écoles ne passent pas pour plusieurs familles et enseignants du premier degré. Entre interrogations et colère, ceux-ci dénoncent un manque d’information préalable et des décisions biaisées.

Publié le 23/06/2024 à 17:33 - Mise à jour le 25/06/2024 à 11:39

Les nouveaux horaires des écoles ne passent pas pour plusieurs familles et enseignants du premier degré. Entre interrogations et colère, ceux-ci dénoncent un manque d’information préalable et des décisions biaisées.


Après des mois de consultations sur les rythmes scolaires, le ministère de l’Éducation a dévoilé par communiqué les choix définitifs pour chaque commune. Un dispositif qu’Hitirere, présidente d’une association de parents d’élèves de Taiarapu Est, estime tronqué, notamment sur les activités périscolaires, dont la responsabilité avait d’abord été donnée aux communes.

« Quand j’ai consulté les maires de la commune, je leur ai demandé, mais ils m’ont dit que non, déplore-t-elle. La commune ne fournira rien. Ça va être sous la responsabilité des parents. C’est le mot exact qu’on m’a sorti. Et ces parents-là, ils vont faire comment ? » , interroge-t-elle, alors qu’elle-même paie déjà plus de 40 000 francs de garderie mensuels.

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Pire, selon elle, la réforme s’est faite sans l’aval de toutes les parties prenantes. Elle soutient que son vote n’a pas été compté dans la consultation lancée en mars par le ministère de l’Éducation. « Tous ceux qui changent d’établissement, qui iront au collège, on n’a pas eu le droit de voter. C’est ce qu’on m’a bien fait comprendre. Je n’ai pas eu le droit de voter » , répète-t-elle. Le ministre Ronny Teriipaia avait répondu à Édouard Fritch sur le sujet de la consultation populaire, dans une session de question orales à l’Assemblée début juin.

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Du côté du syndicat UNSA, on souhaitait un changement plus franc sur l’ensemble des communes. Mais on dénonce, là aussi, un vote biaisé. « Je pense qu’il y a eu précipitation et en même temps, manque d’anticipation, juge Diana Yieng Kow, secrétaire générale du syndicat STIP AEP UNSA. Je pense que si c’était à refaire, en tous les cas, il faudrait tirer des leçons de ce vote démocratique, qui est en soi pas tellement démocratique » .

La question du transport est aussi un enjeu majeur. Et les enseignants restent perplexes. « Il y a un échec sur cette volonté de vouloir résorber la circulation du matin et du soir, puisque tout le monde n’a pas joué le jeu. Et l’avenir nous dira où ça bloque » , conclut Mme Yieng Kow.

À quelques semaines de la rentrée des classes, le ministère de l’Éducation est loin du consensus sur les nouveaux rythmes scolaires.

Tahia Chung Tien, présidente de la FAPEEP, invitée du journal :

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