Les travaux d’aménagement contre l’érosion du littoral de Tahiamanu, à Moorea, ont démarré ce mardi, occasionnant une fermeture partielle du site.
Les travaux à réaliser s’étendent sur un linéaire d’environ 205 mètres sur toute la partie sud de la plage, informe le service du Tourisme dans un communiqué. Ces travaux concernent la création d’un ouvrage de rétention immergé en enrochements, permettant de retenir le sable et jouant également le rôle de brise-lames ; et la réalisation d’un rechargement en sable de la plage.
Aussi, la partie extrême-sud de la plage sera fermée au public puis les travaux avanceront progressivement jusqu’à la zone centrale. Les travaux sont prévus de durer 5 mois, pour une livraison programmée en décembre, avant la pleine saison de houle du nord.
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Il est demandé aux usagers de respecter quelques consignes pendant la durée des travaux. A savoir : l’interdiction d’accès aux piétons et véhicules à la zone de chantier, l’interdiction d’accoster sur l’ensemble de la plage pendant toute la durée des travaux ; et l’interdiction de stationner le long de la clôture en bordure de la route de ceinture.
Cette opération s’inscrit dans la continuité du projet régional Rescue, qui a pour but principal de contribuer à accroître la résilience des Etat et territoires insulaires océaniens. Ce projet, coordonné par la Communauté du Pacifique (CPS) entre 2014 et 2019, a été mis en œuvre dans plusieurs Etats et territoires du Pacifique : Fidji, Nouvelle-Calédonie, Vanuatu et la Polynésie française.
La problématique de lutte contre le recul du trait de côte et l’érosion des plages a fait l’objet d’un diagnostic réalisé en août 2016 sur le site de Tahiamanu, l’une des plages les plus fréquentées de l’île de Moorea, à partir duquel des propositions d’actions ont été formulées.
En effet, la plage de Tahiamanu témoigne d’une régression progressive de la surface de sa plage ces 50 dernières années. En s’appuyant sur l’analyse des photos aériennes, on estime à 60% la surface de plage de sable blanc perdue depuis 1955.
Le ministère du Tourisme et le service du Tourisme, affectataire du site de Tahiamanu, ont ainsi décidé de prioriser depuis 2017 les études et les travaux d’aménagement contre ce phénomène d’érosion sur Tahiamanu, en étroite collaboration avec la commune de Moorea-Maiao.
Plusieurs réunions avec la commune et les référents de la population et des associations ont été organisées, notamment dans le cadre de l’enquête publique relative à l’étude d’impact environnemental de l’opération qui s’est déroulée en juillet 2018.