La réouverture des frontières polynésiennes inquiète les syndicats

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Comme chaque année, la fête du travail est synonyme de rencontres entre les partenaires sociaux et le gouvernement. L'occasion pour les représentants syndicaux de présenter leurs doléances. En ce 1er mai, la crise engendrée par la Covid-19 et l'ouverture prochaine de nos frontières étaient au centre des discussions.

Publié le 01/05/2021 à 10:46 - Mise à jour le 01/05/2021 à 16:16

Comme chaque année, la fête du travail est synonyme de rencontres entre les partenaires sociaux et le gouvernement. L'occasion pour les représentants syndicaux de présenter leurs doléances. En ce 1er mai, la crise engendrée par la Covid-19 et l'ouverture prochaine de nos frontières étaient au centre des discussions.

Réforme du code du travail, PSG (protection sociale généralisée), représentativité, protection de l’emploi local, logement, caisse de chômage… Des « rencontres conviviales et constructives » selon la ministre du travail, Nicole Bouteau. La CSTP-FO (Confédération des syndicats des travailleurs de Polynésie – Force ouvrière) ainsi que les confédérations A tia i mua, Otahi et O oe to oe rima ont parlé ce matin de leurs craintes, mais ils ne se sont pas arrêtés là, ils ont aussi proposé des solutions et même fait des propositions de texte au gouvernement. Seule la CSIP (confédération des syndicats indépendants de Polynésie) a boudé le rendez-vous, ce samedi matin.

Aux habituelles discussions du 1er mai entre le gouvernement et les confédérations syndicales, sont venues s’ajouter leurs inquiétudes face à la crise sanitaire, économique et sociale. Conséquence de la crise, les syndicats veulent que des dispositions particulières soient inscrites au code du travail, concernant notamment le télétravail en circonstance exceptionnelle. Le sujet qui inquiète le plus est bien celui de la réouverture des frontières et de l’arrivée possible de cas de variant. Les syndicats craignent de retrouver le même scénario qu’en juillet 2020 avec l’explosion de cas positif à la Covid-19.

Si Patrick Galenon, le secrétaire général de la CSTP-FO a confiance en la stratégie choisie, ce sont les voyageurs en qui il n’a pas confiance: « nous allons avoir à peu près 800 à 900 étudiants polynésiens qui vont revenir en vacances. On va avoir pour motif impérieux, des fonctionnaires qui vont être remplacés, c’est à dire 2000 personnes… C’est ceux là, dont on a peur. Pas les 600 touristes qui vont arriver et qui vont aller directement à Bora Bora (…) c’est de nos étudiants et des gens qui vont arriver. » Pour la CSTP-FO, il faudrait que tous les arrivants soient vaccinés avant de venir en Polynésie et que, comme elle l’avait déjà dit l’année dernière, les fonctionnaires restent un an de plus.

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Les mesures annoncées par le gouvernement semblent avoir rassuré Jean-Marie Tu YAN, dit Pico, le secrétaire général de la confédération A tia i mua: « A tia i mua a toujours été pour l’ouverture mais avec des renforcements dans la sécurité, sur l’hygiène et tout… Les gens qui arrivent chez nous, ils ne vont pas rentrer comme ça comme dans un moulin. Il faut que le protocole sanitaire soit respecté, comme il a été mis en place. Essayons, essayons, mais il faut que ça soit rigoureux » et cela pour tous les passagers à destination de la Polynésie.

Et toujours dans cet objectif de protéger la population polynésienne, le gouvernement Polynésien a proposé à l’État français que soit installé à la Délégation de la Polynésie à Paris, « un centre de vaccination qui serait proposé à nos étudiants, à nos évasanés (ndlr. personnes en évacuation sanitaire), aux accompagnateurs des évasanés » a indiqué la ministre du travail.

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